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mardi 1 novembre 2016

guide des quartiers de Melbourne

Melbourne est la deuxième ville d'Australie,capitale de l'État du Victoria et communément admise comme un haut lieu culturel, de goût et de charme. La ville la plus européenne d'Océanie est une séductrice passionnée aux nombreux atouts. Je me permet ici de vous décrypter mon Melbourne, quelques unes des adresses que je fréquente et les souvenirs qui y sont attachés.

Au premier abord, on peux se laisser impressionner par les gratte-ciels et le flux de passants cosmopolite (beaucoup d'asiatiques et d'indiens en plus du traditionnelle éclectisme d'européens). J'aime l'esprit de quartier qui se structure entre les parcs et l'enracinement culturel historique.
Le CBD (central business district/centre ville) est contenu dans un rectangle bien organisé en avenues principales perpendiculaires parcourues par des trams devenus gratuits depuis le 1er janvier. Il y a de l'espace pour respirer et on ne se sent pas oppressé par le trafic. La vraie magie de Melbourne, c'est ces ruelles coincées entre deux bâtiments qui contraste les grandeurs, ces galeries souterraines inespérées, ces bars rooftop (en toiture), ces quais pavés et surtout son ambiance de vie. Les quais de la Yarra river sont bordés d'innombrables terrasses. Vous pouvez aller siroter un verre autour d'un pilier de pont (ponyfish island), flâner autour de la national gallery of Victoria ou s'enfermer dans l'intemporelle ville dans la ville du Melbourne's Crown casino. J'adore la state library of Victoria, quelque chose de vieux et d'imposant donne la profondeur nécessaire aux manuscrits, les tableaux, l'armure de Ned Kelly, les étagères en bois... une bibliothèque qui impose et qui allie connaissances histoire et art en un même lieu. Des expos exceptionnelles sont à découvrir dans la gallerie Murdoch à l’intérieur du bâtiment.
Juste en face, se trouve la Central station, une fourmilière étendue sur au moins 5 niveaux qui ressemble plus à un centre commercial qu'une gare mais donne l'impression d'être à extérieur. Une gigantesque pyramide vitrée chapeaute une ancienne tour de bureau de poste en pierre et un marché couvert imbriqués à l'épicentre les centaines d'échoppes.
Je ne pourrais pas vous énumérer l'énormité du centre sans passer sur des must-see, alors je vais simplement m'arrêter là sans vendre de mèche. Juste un conseil avant de visiter la lune, visitez Melbourne.

Ma journée type se résumerait à flâner dans un coin de la ville en buvant mon black coffee à 1$ du 7/11, atterrir dans une expo improbable dans un musée, trouver de nouvelles idées dans toutes ces influences, me balader dans les parcs et parler aux inconnus. La timidité est un complexe terrible. Elle provient des conséquences redoutées d'une réaction décevante de l'inconnu. 
''L'important c'est de s'en foutre'' comme l'écrit Jean d'Ormeson pour son remède à la mélancolie. Je peux vous assurer que la mélancolie est une chose qui se choisi et qui va de paire avec celle que l'on veut bien avoir entre les jambes pour tenter des approches pareilles. Une bizarrerie curieuse et une expérience sociale formatrice. J'endosse un personnage comme un Jonathan de L Gounelle dans "le jour où j'ai appris à vivre" Cette aisance de communication avec les gens me rend léger et décontracté. Et qu'est ce que je peux en faire des rencontres!

Voila le terrain :
Carlton c'est la petite italie, vous ne trouverez que des restaux et des épiceries italienne authentique, ombragés sous les haut-vent . Il y a deux kebab tout au bout et on m'a dit qu'il en a un meilleur que l'autre (forcement). Le problème c'est que je n'ai jamais sut déterminer lequel parce que je ne me souviens jamais où j'était allé la dernière fois. Je dois aussi parler des 24 hectares du parc Carlton garden avec ses petit anges qui pataugent le zgeg à l'air en face d'un monument qui ressemble au parlement de Budapest. Un havre de couleurs et de fraîcheur aux abords du centre.

Fitzroy c'est ma base. C'est au bout de Brunswick St que je squattais dans l'hotel Derby (merci Chrichri et Morgane!) à l'étage d'un pub sportif de seconde classe. Pour aller au centre ville je descendais cette grande ligne droite, cette rue à laquelle je suis attaché parce que j'en connais la population, les boutiques, les croisements... Le tram' de la ligne 11 roule en grinçant devant la tripotée de bars, restos et boutiques (sex shop pour SM, articles de fête, habits artisanaux, disquaires, art shop, brocanteurs...). Je me sens moins extraterrestre ici. Ca viens des origines du jadis faubourg. Quand on remplace un arbre par un autre, on ne change pas le sol, et les gens sont accrochés à la terre. C'est un ancien quartier populaire où il valais mieux tenir fermement sa montre à gousset. Mais dorénavant rénover des zones ex-craignos c'est à la mode, ça fait rebelle (même si c'est après la bataille) et puis baigner dans un bain créatif fait rêver, cette essence artisanale qui viens d'en bas inspire les gens en quête de swag. La diversité représente l'amour des gens d'ici pour créer un cosmopole agréable. Je vous conseille d'aller au bar tapas (naked for satan), c'est pas cher, super bon et la vue du CBD sur le toit vaut le détour. Le black cat est un cocon de tendresse rétro fabuleux pour serrer chaudement l'anse d'une tasse. Le Evelyn Hotel a ses concerts, l'Alchemist est la rencontre baroque du chignon à broche de veston dorée... Quand je repense à toutes ces enseignes en constante métamorphose j'en ai les yeux qui brillent. C'est ça la créativité. Tu vis, tu meurs et au final les gens se souviennent du bon temps passé, pas de l'ancienneté. Je suis sûr que dans 10 ans je ne reconnaîtrai plus les cafés, mais l'odeur qui traversera la route entre le crissement des rails restera pour toujours.
Collingwood est bien branché, Ancien quartier de logement sociaux qui se métamorphose avec l'art de rue et l'expression ouverte de la culture. Vous pourrez trouver un restau a tacos avec un bowl de skate board dans une cage à l'intérieur (beach burrito), un fast food artisanal dans une rame de tram posée sur un bâtiment de 3 étages (easey's). Ce coin est cool, tu peux jouer à la pétanque en intérieur à l'étage dans un bar, passer à un électro picnic (set électro en plein après midi) et te taper une glace artisanale de chez Messina. Si j'étais un hipster c'est dans ce block que je viendrais me faire tailler la barbe et m'essayer a des immersions culturelles farfelues.

St Kilda c'est la plage de la ville avec l'ambiance balnéaire du sable qui roule ente les tongs et les cafés terrasse relax, tout ça à 30min de tram du CBD. Il y a beaucoup de français dans ce quartier qui vit et semble plus abordable à habiter que le centre tout en offrant le fun quotidien de la ville et le goût des vacances à la mer. Un marché artisanal avec des animations gratuites de troubadours ambulants prends place vers les (intéressants) jardins communs (le jeudi soir il me semble). Les hippies nomades en galère vendent des colliers et s’entraînent aux acrobaties pour une petite pièce. Il y a l'incontournable parc d'attraction luna park avec sa tête flippante de clown géant en guise de porte d'entrée qui délimite la fin de l'esplanade touristique, bordée d'une piste cyclable traversant une bande de verdure côtière. La rue de la fête c'est incontestablement chapel street où le revolver -une boite de nuit- reste ouverte non stop du vendredi soir jusqu'au lundi matin. Si jamais il vous prends l'envie de danser un dimanche matin, vous savez où trouver une rave hardcore interminable. 


Keilor dows. J'ai habité dans ce quartier moyennement bien réputé pendant environ 2 mois. Il y a le complexe sportif piscine spa muscu boxe juste à coté de Carbine Way et de la green gully reserve. A part ça, il n'y a rien à faire sinon pousser la planche au skate park et rester cloîtré dans cette maison froide aux odeurs de curry. Sérieux, c'est Bollywood dans le salon. Entre les prières Hindoues et les épices qui brûlent le sphincter dès le petit dej, j'oublie presque qu'on est en Australie. Toute ville a ses banlieues et ici les Albanais, les Croates et les Indiens tiennent la barre. 


En un an, j'ai bien vadrouillé dans ce pays. Très bien même. J'aimerais me poser sereinement dans un appart avec quelques habitudes, mener ma petite vie tranquille et mettre de côté pour payer quelques extras. Je sens que la braise fougueuse du vagabondage se terni et que j'ai besoin de m'attacher à des automatismes de vie, pour un instant ou un peu plus, qui sait?