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jeudi 31 juillet 2014

Alice springs

Alice springs c'est bien de passage et encore, il faut passer vite. Ce n'est pas le village de cowboys poussiéreux en carriole que je m'était projeté, l'ambiance est plutôt garagiste et mécano au croisement de nul part voulant faire du business. Ambiance quelque peu vide et ennuyante, 2 bars et demi avec un accueil donnant envie de boire un cyanure au plomb. À part le zoo des reptiles et la vue de la colline du mémorial des soldats des guerres d'Australie où il fait bon courir... Ça donne envie de se mettre au tricot, ça caille la nuit et tout est fermé. Ariane (dite 'maman', sur la photo) et Moise, le couple ami de titoune nous amuse à s'engueuler sans arrêt, Saki scotche sur son PC et un bébé walibi grandit dans l'auberge de jeunesse! On veut trouver rapidement un covoiturage pour visiter uluru histoire de voir un des seul truc bien dans le coin. Moins facile que ce que l'on pensait. Par chance, des nouvelles de Christelle la colmarienne parvienne jusqu'ici, elle voyage avec Winnie (taïwanaise), Tania (italienne), Ellen (estonienne) Flo, Paul et Mat (français) dans 2 voitures et bien que se soit sport de faire tenir une armée de backpacker dans si peu d'espace, nous partons à la découverte d'un symbole mondialement connu mais surtout d'une merveille inattendue de la nature.

lundi 28 juillet 2014

Mission apollo3 : broome/alice springs

A Broome depuis trois semaines déjà, il est temps de partir plus loin voir se qui se passe. Ça me tente bien d'aller à Darwin mais je n'arrive pas à trouver de covoiturage, il va falloir que je bosse dès que j'arrive pour m'acheter une voiture et camper dedans afin d'économiser sur le budget accommodation. Les rumeurs racontent que c'est une ville de fête ou il est très rapide de dépenser énormément d'argent (la nuit est à 35$). Ça refroidit. J'entends parler de la relocation de voiture (rééquilibrage intranational des stocks de voitures de loc à travers l'Australie). Le temps alloué est court comparé aux distances à franchir mais la location est quasi donnée 5$/j. Un bon moyen de voyager pas cher bien qu'épuisant vu les distances à parcourir. En regardant sur un site internet, je trouve un circuit me convenant parfaitement. Deux trajets s'enchaînant, Broome Alice springs Darwin. Je demande à Tristan qui passe par là si il voudrait m'accompagner. Saki (Japonaise) à envie de voyager en dehors de Broome, ça fait un an et 3 mois quelle est ici, une éternité comparé aux activités qui s'y passent. Elle est fun, on l'embarque. Et voilà comment on se retrouve tous avec un land rover V8 biturbo de location. Le truc c'est qu'on a pas eut la deuxième location, donc pour l'instant on va à Alice springs, on improvisera un plan plus tard.

C'est partit pour la mission apollo 3, chargé de tout nos sacs et de notre motivation. On va voir notre pote lauloe qui a déménagé à Derby pour bosser en cuisine. Cette ville est triste et ennuyeuse à mourir, n'y allez pas. Ou alors ouvrez un business de corde et tabouret. La pauvre, elle va craquer dans cette maison miteuse. Pour la consoler, on lui a apporté du rouge. Le lendemain on commence la vraie route, celle avec la terre et la boue, la mythique ord river road (de Derby jusqu'à Darwin). On coupera à windjana gorge pour voir des crocodiles d'eau douce dans la nature et randonner près des berges. J'ai tellement envie d'attraper un petit croco, 60 cm pas plus, mais juste en attraper un. Le problème c'est que ces 40 cousins, frères et soeurs bronzent à côté. J'abandonne l'idée sous pêne de créer une émeute de banlieue.

Niveau décor et itinéraire : 2316km dont la plupart sur de la piste à travers la savane de baobab du Kimberley. Pas besoin de parenthèses ou de murmures pour faire comprendre discrètement la jouissance d'un si gros jouet entre les mains. Le seul soucis c'est qu'on fait du 22 litres au 100 km sur les chemins de terre battue en conduite un peu sportive, elle tète bien quand on monte dans les tours pour garder des bonnes glisses. À par la pollution, le bruit et les vibrations, le tout terrain c'est super fun! On passe des rivières et des trous d'eau dans le bush à fond comme Ace Ventura. Quelques vidéos gopro semi aquatiques font sourir. Les graviers volent et les paysages sont au rendez vous. Sérieusement, cette région reculée est éblouissante. Premièrement parce-que ce n'est pas accessible à tous, que la nature te donne une place subalterne et que tu te retrouves dans une situation de contemplation permanente. Comme pour les feux d'artifices : oooooh, waaaa, c'est beauuuu, oulala...
Fitzroy crossing, une énième ville de passage ou le poumon est est une pompe à essence et les artères un carrefour routier. Un plein et une bonne douche devant l'Office du tourisme qui est encore fermé (se référer aux photos). L'eau est offerte par la communauté de commune et les arroseurs automatique par les jardiniers municipaux. Un nettoyage sous pression qui nous donne du boost pour monter vers les bungles bungles, des montagnes zébrées incroyables au nord-est encore inconnues du grand public il y a 20ans, aujourd'hui patrimoine mondial de l'UNESCO. Ça me plais beaucoup cette idée d'être dans un endroit nouveau de notre petite planète (du sens inexploré).
Les randonnées dans les grandes gorges très étroites (echidna chasm, picaninny gorge) vers midi fait descendre les couleurs sang et or le long des parois. C'est d'un rendu de toute beauté. Et il y a cette énorme amphithéâtre naturel à cathédral gorge tellement relaxant quand les groupes de vieux ne souillent pas sont odeur fraiche et pure avec leur parfum et anti moustique chimique. Généralement, on ne croise pas grand monde et ce qu'on voit est génial.
Les routes ici sont sérieuses, droite 3 sur crête puis chicane pas couper... Pauvres pneus. On sort du parque national pour redescendre vers Alice et on joue aux aventuriers péteux dans cristal creek, une grotte  traversante de 400 mètres avec une source d'eau douce à l'intérieur qui forme un quasi étang à hauteur de genoux, dans le noir ou presque, avec les chauve-souris qui volent autour et des bruits suspects qui claquent sur la roche... Je trouve amusant d'attraper les mollets de Saki en jappant dans l'obscurité. On rigole mais n'empêche on était pas tous très rassurés. Au bout il y a un monde différent, arrêté. Artificiel tellement le décor est différent. Une fine mousse flotte à la surface de la rivière, l'herbe est douce comme un tapis mais il faut rentrer, repasser et s'égarer dans ce long tunnel (probablement creusé pas les nains du seigneur des anneaux). Il reste une demi heure de lumière pour conduire, après les animaux sortent et c'est là que les pare-chocs saignent. Il vaut mieux éviter, alors prudemment on atteint
Halls creek avec son cratère de météorite gigantesque (le deuxième plus grand au monde). Il y avait eut des histoires sombres de voyageurs se faisant assassiner là bas, ils avaient même fait un film. On dort dans le camping gratuit puis on trace au petit matin. On entame la route du désert de tamini, 1060km sur sable et terre battue qui forme une diagonale directe jusqu'à Alice springs. Un très grand raccourci à la pointure de l'Australie mais préférable à faire en voiture rehaussée à cause des vaguelettes et des nids de poule dans cet ennuyeux cap à suivre. On fait un dernier arrêt dans une communauté aborigène peintres. Puis on descente à Alice springs, j'ai hâte d'arriver, on vient de traverser l'équivalent de la France en 1 jour et demi sur une route toute droite quand même... On fait une petite soirée sur une aire au milieu de rien, feu de camp et guitare autour de vins passables. Tard dans la nuit un road train (camion à 4 remorques) s'arrête et je suis invité à monter dans la cabine. Comme un enfant je demande si je peux klaxoner, c'est un vrai vaisseau spacial (un voie interrieure me crie ''touche pas à ça ptit con!''). Tuuuuuuut!!! Un blast à décoiffer les kangourous des alentours. C'est trop balaise! 

Sur les photos vous pouvez voir un python à tête noire, un Walibi et un dingo (tout les 3 le long de la route). 
J'aurais sûrement dut le faire en deux parties cet article, c'est long comme cette route vous trouvez pas? Bref, on arrive à Alice springs vers les 16h30 et je reçoit un coup de fil de l'agence de location pour dire qu'on est en retard pour rendre la voiture. Ils ont compté différemment que nous. Du coup, on est pas en avance, on est carrément à la bourre et la voiture est crade. On jette littéralement tout nos sacs devant le YHA (auberge de jeunesse) et je pose la caisse juste avant la fermeture un peu chamboulé. Résultat : forfait de retard (75) et de nettoyage (300) plus le non remboursement d'une caution de 250$. Je suis dégouté et je n'ai qu'une envie c'est de balancer une boite de clou dans le parking de ce responsable blanchit par le pognon et l'arrogance. On a eut un impact sur le pare brise mais heureusement j'avais pris une assurance supplémentaire. Il voulait aussi nous faire payer ça le sacripant, tout de même il a fallut se battre. Globalement ça a coûté bien moins cher qu'une location classique, et puis bon, on s'est quand même bien marré dans le Kimberley. Hein les copains?

dimanche 27 juillet 2014

Port douglas

Ville charmante en bord de l'océan avec une petite péninsule formant une butte rocheuse, les restaurants, hôtels et spas sont à chaque coin de rue. Je ne fais que passer ou chercher du travail dedans mais le fait que le centre ville sente la prospérité rassure. Néanmoins, je suis un cafard parmi tant d'autres, nous, backpackers en van vivons une expérience encore différente des autres. Une boite en tôle avec des roues comme maison, mais c'est MA maison. Un espace personnel et cosi ou tout se trouve à porté de bras. Sans superflu, avec un jardin ou une plage différente pour le petit déjeuner, un livre éclairé à la bougie ou un feu de camp sous les cocotiers, un ciel rien que pour soi. Je m'imaginerais plutôt comme un oiseau libre mais ce n'est pas de l'avis de certains des locaux. Je suis à présent dans la catégorie des "gens du voyage" ce ramassis de délinquant présumé dont il faut se méfier. Je suis exactement l'équivalent d'un manouche ou d'un roumain en Europe à la différence près que je ne reçoit pas d'aides du gouvernement pendant que je glande. Chercher le boulot que personne ne veux faire, payé que dalle et être jugé sur des clichés erronés, se sentir impuissant à changer un monde qui est sourd. Tout les jours dormir dans sa caisse et jouer au chat et à la souris pour échapper à la police car la majorité des parkings interdisent de rester dans son véhicule, ça use. C'est à dire que les voyageurs fatigués ou avec un verre de trop sont préférés morts en dehors de la ville que reposés mais vivant. Encore une règle débile d'Australie. Si nous sommes bannis, c'est qu'on doit avoir quelque chose à se reprocher. D'être trop libre ou de ne pas payer des sommes astronomiques en loyer pour faire comme tout le monde. Ne pas être australien semble être un crime, plutôt étrange pour un pays constitué d'immigré depuis une dizaine de génération.
Mes habilitations et diplômes français ne sont pas valides ici. Tout est fait pour que les étrangers ne puissent pas accéder aux tâches qualifiées. Créer son propre business est en théorie possible avec le type de visa que j'ai (vacance travail) mais là encore tout est encore plus compliqué. Pour faire des crêpes sur la plage, il faut les autorisations du council (qui n'a pas envie de déranger le monopole installé), de l'organisation sanitaire, des tonnes de contraintes absurdes à respecter... C'est quoi ce pays moderne de bureaucrate? S'ils veulent s'occuper je leur donne volontiers du coloriage. Rien ne m'arrêtera, je trouverai un moyen de me frayer un chemin à ma dimension, je réussirai (quelque part, je n'ai pas trop le choix)

05 août, je me lève au parking de la marina avec un but, dessiner des bateaux. J'ai fait un brouillon hier soir de ce voilier blanc et la propriétaire m'a commandé un dessin. Je m'installe. Ma chaise pliante, mon crayon, un thé vert et un cookie, le soleil du matin et la vie du port. Les gens passent sur le pont flottant, certains vont plonger à la grande barrière de corail et ceux qui travaillent jettent un coup d'œil par dessus mon épaule. On me demande mes contacts pour d'autres travaux, ça doit plaire. Il me semble bon de citer un bout de la bohème d'Aznavour pour expliquer mon ressenti : "bien que miséreux, avec le ventre creux nous ne cessions d'y croire et quand quelques bistros contre un bon repas chaud nous prenait une toile [...] nous récitions des vers en oubliant l'hiver"
Cette douce idée de vivre de l'art et du talent expressif, de la musique ou de l'encre, vendre du rêve et vivre d'esprit... On est plus en 68, mais après avoir voyager le monde pourquoi ne pas voyager à travers ces époques?

samedi 26 juillet 2014

Tiercé !

Aujourd'hui on s'habille bien et on va à l'hippodrome, le turf va nous fait vibrer, on joue pour quelques dollars des canassons qu'on ne connais pas mais qui nous font gagner de temps en temps. Toute l'animation du village se retrouve ici ainsi que le gratin du western Australia profond. On est avec la bande de l'auberge de jeunesse : Tristan, Chica, Martina, Becky... Le tiercé s'appelle le BTA et je ne connais pas leur jeux.
Pour la dernière course, dans le rush du dernier pari, je veux mettre 5$ sur le numéro 5 en gagnant et 1$ sur le 6 placé. Je fait l'inverse sans faire exprès et je gagne 15$ ! Quelle course et quelles émotions en dent de scie! On va fêter ça correctement en allant au pub irlandais (second bar après celui de l'oasis qui fait compétition de t-shirt mouillé). Je m'inscris pour jouer de la guitare et chanter du Elvis Presley et un peux de funk. On est super chaud, ça va groover dans la chaumière. Un aborigène bourré viens chanter sur mon jam de "without love where would you be now" puis c'est déjà l'heure de rentrer et de finir les verres. Tu sais, la vie au soleil c'est trop de la balle. Tu marches pieds nus sans fringues, tu bois des cocos que tu descends des arbres et tu fais des barbeucs plage. Alors les dictons sur l'argent, le bonheur, la chance et l'amour je les vis à ma manière et je termine souvent la journée avec un sourire encré qui me chatouille les oreilles.

Les crocos

On va voir des crocos d'eau salée, des vraies machines à tuer, indestructibles, ne faisant pas la différence entre un Yorkshire un buffle et un apéricube. C'est une ferme à côté de broome où ils montrent plein de grosses bêtes qui font peur. On s'instruit beaucoup, se qui confirme ma méfiance pour ces montres préhistoriques que l'on peut trouver dans la majorité des eaux du territoire du nord (en plus des requins, des raies et des méduses). La mâchoire d'un adulte peux broyer tout ce qu'il veux avec ces 4000psi de pression (200 pour un bulldog), même si il se casse les dents il sen balancent, il a les cheatcodes, elles repoussent à l'infini. La peau est si dure que les balles de fusil traversent à peine, ça chatouille et son corp stoppe l'hémorragie presque immédiatement. Il court plus vite qu'un champion de sprint s'il en a envie. Il tient 2 heures en apnée à observer les proies ou pour se faire oublier. Si il fait trop froid ou si il a trop faim, il ralenti son rythme cardiaque pour se plonger dans un quasi-coma et en ressurgir quand les conditions sont meilleures, il peut jeuner 2 ans, un géant vert ramadan. La légende dit que leur yeux sont leur seul point faible. Après vérification par l'expérience en direct d'un enfonçage de bâton dans les orbites, le mastodonte à pas bougé d'un poil. "Un coup de masse sur les narines le calmerai un peu, mais si il a vraiment décidé de te bouffer, t'est fini" me dit le guide, un bon cowboy australien en santiags et chapeau kangourou en lançant des poulets dans l'eau verte. Les mâchoires claquent et broient, alors comme eux je garde mon sang froid et mes distances. On se ballade dans le parc pour voir les autres bestioles qui sont quand même bien plus attendrissantes. Des chouettes, des perroquets, des cassowarys, des wallabies, kangourous et autres grosses souris préhistoriques du genre. La nature est belle, dans sa nostalgie elle laisse exister des témoins de couleurs et de cris différents traversant les millénaires pour enseigner que ces créations les plus parfaites ne sont pas forcément à venir. Il ne tiens qu'à nous de protéger ces chefs d'œuvre ou de simplement s'en souvenir.

vendredi 25 juillet 2014

Broome 2

Cest le 3 juin, l'hiver à 35°C, les chromes scintillent sous le beau soleil de la péninsule ou fond le cristallin de la baie. Me revoilà, je chante du bob Marley en marchant jusqu'à l'hostel, croisant le sourir de quelques passants. J'ai réservé dans le Kimberley klub YHA, super cool, farniente avec les palmiers dans la court intérieure ombrageant la piscine en face du bar. Les hammacs et les rencontres, les soirées folles et sauvages, compet de t-shirt mouillé, le french bench, les baobabs et les happy hours. On a un bon groupe et une petite famille s'installe, je reste trois semaines, ça commence à faire pas mal. On va souvent à câble beach, une grande plage très réputée, barbecue et musique, dromadaire sur toile de couché de soleil splendide. A city beach, il y a le stairway to the moon (escaliers de la lune, c'est le reflet de la lumière du levé de lune sur la plage à marrée basse). Les vacances me font oublier qu'il y a quelques semaines de ça, j'en chiais au boulot. Le temps est à l'ambiance coctail oasis avec Chica Martina et Becks, relax avec Sho, culinaire avec Irenii, viticole avec André, blues soul avec Emilie... Avec Tristan, un strasbourgeois, on forme une fine équipe et pas seulement au ping pong, on voudrais bouger d'ici, c'est trop petit et assez ennuyant à la longue. Les couchés de soleil sont beaux et il serait dommage de blesser lentement son appreciation dans cette quète de l'incroyable. On tente de trouver des covoiturages pour Darwin mais sans succès, jusqu'à ce que je trouve une location de voiture pas chère qui nous emmènera à Alice springs, en plein milieu de l'Australie (je vous raccontrai plus tard dans quelques épisodes).

Les photos sont de Tristan W.

dimanche 6 juillet 2014

Broome

Après m'être renseigné sur la possibilité d'emmener ma femme avec moi dans l'avion pour broome, je suis déçut et et en même temps la palpitation de devoir planquer ma guitare dans mon sac ou en second bagage à main me fait sourir. Il va encore falloir fouiner et réussir, ou alors Tira et moi c'est fini. Les larmes d'aéroport et le stade terminal. Je dois acheter une deuxième place comme les grands musiciens et même pour une prostituée de classe comme la mienne, il est hors de question que je lâche 250$. Je demande aux gens qui embarquent si ils peuvent la prendre ce qui nest pas au gout du responsable qui veux faire du chiffre et garder une bonne image de sa compagnie aérienne. J'ai tout mon temps et tel un morpion de backpacker à qui on ne peux rien prendre, je m'accroche, in-vin-cu. Je suis autorisé à passer le portique de sécu sans savoir si j'arriverai jusqu'à l'embarquement, l'allure fière, le vernis brillant. Je suppose que se soumettre à une personne impuissante connaissants ses droits sur laquelle aucune pression ne s'applique te rappelle que seul ton comptoir surelevé cache ton petit pénis recrocvillé de bureaucrate. On check mon sac aux détecteur d'explosifs puis j'embarque en mode VIP avec l'assurance de François Damiens. Au culot, je demande à ce que ma chère et tendre voyage confortablement dans un placard spécial. Merci monsieur, désolé mais on n'avais pas de peau de chamois pour lui passer un coup. 2h30 de vol, toujours dans le même état, le western australia, et c'est l'heure de l'atterrissage.