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lundi 27 janvier 2014

Koh phangan.

Je loue un scooter histoire bouger autour de l'île et découvrir ses cascades et autres plages un peu moins fréquentées. Je commence à rouler vers l'est parce que c'est sur ma gauche et surtout il faut que je me souvienne de tenir ce côté gauche de route si je ne veux pas passer l'arme à gauche. Je me le répète tout le temps. Les routes sont super dangereuses car sinueuses avec des raccords de béton dans les virages, du sable et des touristes. Dans la jungle, je prend une noix de coco sur un arbre et la cale entre mes cuisses, ce sera mon apéro plage au prochain arrêt. J'achète une mangue pour le petit dej. Je ne sais pas ou je vais, mais j'y vais avec le sourire et le vent dans les dents. Je tombe sur la plage de haad rin, la plage de la full moon. Un troupeau de petites fesses est aligné au soleil et les quelques mecs qui comatent sur leur serviette ne profitent pas du spectacle. Les cons. J'épluche ma noix de coco avec mon couteau mode Robinson Crusoé et réussit à faire un trois dans la coque pour planter ma paille. Quelques personnes me regardaient et doutaient fortement que j'allais réussir, ils ont la pâteuse du matin et moi je sirote mon lait les jambes écartées vers la mer. Je propose de la chair de coco aux gens autour, ils sont ravis et moi aussi. Je quitte la plage et trouve un acteur américain cliché complet avec Rayban sur le nez et moto qui fait du bruit. A la wanagain and bistoufly. On va manger un bout en parlant hollywood, lady boy et bateaux à voile. Il a joué avec Russell croe dans le film "Noé" qui va sortir prochainement, ça a lair cool a part cette histoire du couple de moustique qu'ils ont autorisés à monter dans ce bateau. Je le regarde en souriant en pensant a la courante qu'il va se choper à dévorer la moitié de la coco en s'émerveillant que c'est la meilleur qu'il ait jamais mangé. Je le laisse et reviens sur mes pas, ou plutôt sur mes roues pour couper au milieu de l'île et voir les cascades. Je me perds en chemin et me retrouve sur un chemin en terre battue (praticable) puis se transformant en chemin de forêt caillouteux se refermant en passage pour phacochère. De quoi mettre à rude épreuve mes talents de pilote de 2 roue dans les montées. J'entends le bruit de l'eau qui coule sur la droite, je m'arrête puis découvre un filet coulant sur quelques pierres. Ça doit pas être la saison de la fonte des glaciers. Retour sur la piste de rallye et maintien du cap au nord direction koh ma, une petite île reliée par un banc de sable, masseuses sur les cahutes de plage, bars à fruit et bar tout court. Je tombe sur le super groupe de français qui venait squatter la piscine de notre resort, ils ont trop une bonne énergie et en plus ils proposent de jouer à caps. Ils me font penser à la liberté à poil, celle qui se vit avec du sable dans la raie et des fringues trouées, j'aimerais bien continuer mon aventure avec eux mais ils partent le lendemain. C'est un peu triste. On roule ensemble dans le soleil rasant qui deviens orange, poussant la chansonnette débile... On est allé à la soirée de DJ fresh, le mec qui me ressemble sur les flyers, sans payer et tant mieux. Soirée entre la mer et la piscine, enceintes à fond et thaïs en robe courte. On est passé en dessous d'une haie de bambou dans un parking sans se faire voir par la sécurité, James bond en tong sans cravate... On rentre tard, je prépare mes affaires, demain je pars pour krabi.

samedi 25 janvier 2014

Full moon party

Des anciennes histoires racontent que c'est à koh phangan, île du golfe de Thaïlande que peuvent être observées les plus belles pleines lunes. Horizon dégagé, plages de sable fin, pas de pollution et une bonne raison inventée pour créer de l'attraction touristique. Ça marche. A chaque fois que la lune a ses règles et arrive à son éclat optimal, il est temps de sortir sa serviette, de mettre son plus beau caleçon et s'attendre à une nuit sauvage. 20 000 personnes en tenue de combat léger près à vivre une expérience de folie, une tripotée de clubs face à la mer, des bucketboy tout les 2 mètres et une ferme intention de s'éclater. Romain a amené sa gopro et a tourné des films toute la soirée. Y'a des points, confirmé après visionnage du replay. Tout ce que je peux vous dire c'est que j'ai jamais rencontré autant de monde dans une même soirée et que pour une fois la masse fait que toute personne hautaine ou même ne serai ce qu'un petit peut relou est écartée, que 2 mètres plus loin il y a des gens plus cool, plus relax ou plus sex et bien plus abordable. Ça remet en place beaucoup de princesses qui ont l'habitude d'être le seul centre d'intérêt dans les soirées. Tout dun coup, plus de snobisme, plus de barrières, juste de l'amour pour ton prochain et du son. Tout va super vite. J'ai un smile qui me donne des yeux de chinois, je retrouve une pote dans la foule qui me propose d'aller se baigner alors on pique une tête avec nos vêtement pour de garder au frais, on trinque un coup et on continue notre chemin dans un booty shake incontrôlé. Le point de rdv est le bar sunrise ou la musique est vraiment balaise, DnB à fond, les seins vers la lune et toujours cet énergie monstre qui pousse tout le monde. Je ne sais plus trop ou donner de la tête, le radar à gonzesses s'affole c'est un vrai défilé.
Partie censurée.
Après ces bons moments, je retourne voir les confrères sur le podium qui heures après heures cherchent le sud ouest. Jusqu'à ce que je les perdent de vue, me retrouve avec un groupe d'étrangers de je sais même pas d'où et on s'en balance, quand soudain, la lune brille vachement plus fort. Mais quand je dis plus fort c'est super fort. Ce n'est pas un lampadaire ni les phares d'un camion. C'est le soleil qui viens nous bousculer. La marrée montante et montée nous pousse vers le haut de la plage comme pour nous dire: hé copain, c'est fini il faut rentrer à ta maison! Je regarde les barmen ranger les tables en bois avant qu'elles ne soient emportées par les vagues. Je m'assieds sur un banc pour mieux contempler le reflet sur l'eau et une fille viens poser sa tête sur mon épaule. Moment de tendresse inopinée, cadre irréel, instant éphémère qui disparait tout comme le rouge du soleil. Je ne sais pas qui tu es ni où tu te trouve mais tu m'a touché, puis tu as disparu dans les vagues. Je ne te cherche pas mais tu es une goutte d'eau qui me fera penser à cette plage entière.
Je me tourne, fatigué, vers le centre ville pour trouver un moyen de rentrer à l'hôtel. A l'arrière des taxis dans les bennes aménagées, les derniers soldats en vie se regroupent et échangent des numéros. Il y a même un mec qui draguais une fille et qui a refusé de descendre à son hôtel tant qu'il n'avais pas de rencard. (Il faut dire aussi qu'il ne se souvenait pas vraiment du nom de son hôtel aussi). Il a réussit. Le coquin, et on a même négocié le bisous avant qu'ils ne descendent ensemble par charité d'offrir un toit je suppose. Sauvage jusqu'au bout. C'était comme ça ma full moon party. Il est 9h du mat, je suis dans mon lit et je n'arrive pas a dormir. C'est une de ces satanée red bull thaï qui doit faire ça. Je m'invite donc dans le lit de ma voisine qui est réveillée elle aussi, pour tuer le temps et pour faire baisser la cadence de la nuit. Il est l'heure et c'est la fin. C'était parfait comme ça.

jeudi 23 janvier 2014

Jungle party

Ayant peu et mal dormi, la première journée dans la piscine fut fort appréciable. Une fois la camaraderie de rigolos rencontrée et quelques breuvages plus tard sous un soleil se couchant, nous décidâmes de la tournure festive que prendraient les festivités nocturnes. Jungle party ça s'appelle. Une soirée drum ans bass dans la jungle avec un DJ dans une énorme tête de tigre illuminée de rouge. Ça fait son effet. Bonne mise en jambe, et super feeling avec les gents, les deux hollandaises nous ont suivi, je me suis fais peindre un énorme signe de superman sur le torse dès l'entrée. D'ailleurs on m'a annoncé le prix après que ça soit fait, j'ai refusé catégoriquement de lâcher 500 bath pour de la peinture radioactive qui s'en va à la brosse métallique. Je lui conseille gentillement de reprendre le fruit de son travail, tétons et avant histoire de l'éblouir. Jackie chan était un peu énervé mais je pense que le sigle qui brille sur mon torse a dû le faire un peu réfléchir. Il n'a pas de kryptonite et on fait pas chier Clark Kent quand il fait la fête. Je lui lâche 50 bath pour qu'il s'achète des échasses et un sens du commerce puis m'enfonce dans la foule vibrante. Le son est énorme, tout parait super cool, pas d'embrouilles. Les buckets de sansong ou autre imitation d'alcool sont présents un peu partout, on dirait que tout le monde va faire des pâtés de sable. Je profite d'une branche d'arbre assez basse pour grimper et observer la populasse en altitude. Un anglais me bave un truc du genre: if you go up, you go out. Je comprends son message quand un mec qui na pas l'air de s'amuser dans son boulot me tire sur la tong. Un petit bisou sur le crâne et show must go on. Quelqu'un décide de rentrer, il est 3h, tout le monde suit. On demande aux taxis si ils vont jusqu'à Paris puis on en trouve un qui nous ramène à notre hôtel. On voyage sur le toit, allongés sur le porte bagage, le vent dans les cheveux et les étoiles qui défilent comme dans star wars. C'est l'heure de la baignade, mais avant on veux manger une noix de coco. On trouve un cocotier au bord de la piscine, Rudolf me fait la courte puis j'essaye d'en décrocher une. En vain. Je donne des violents coups dedans mais elles sont bien accrochées (la lumière du jour nous apprendra quelles ne sont pas mûres). Tant pis pour le cocktail maison, pas de "put the coconut down!" on est dans l'eau, à poil. C'est les vacances. Mais c'est pas le tout, il faut dormir, demain il y a un rendez-vous d'observation astronomique sur la plage, ils attendent du monde, beaucoup de monde.

Koh tao

Aujourd'hui c'est le premier jour de théorie sur la plongée en open water, c'est le diplôme pour plonger avec les bouteilles (d'air je précise) jusqu'à 18 m de profondeur. La formation dure 4 jours avec vidéos, cours théoriques, une plongée en piscine et 4 plongées en mer. On a un très bon instructeur anglais "Michael", le mec qui a changé de vie, quitté son boulot chiant sous la pluie grise pour venir s'installer ici et plonger tout les jours dans un des plus beau site au monde (qu'ils disent tous). Pas trop inquiets les instructeurs, nous non plus. J'ai une partenaire de plongée américaine, sophia, très enthousiaste, studieuse et agréable. On vérifie mutuellement nos équipement, on se donne des combines, et on rigole bien. J'ai un excellent souvenir de notre dernière plongée, pendant le stop de sécurité à 5 m où on doit attendre 3 min pour la décompression. On dansait la valse entre les bulles des détendeurs et les poissons multicolore. La théorie était plutôt pompeuse surtout après une courte nuit. Demain c'est la piscine avec les tuyaux de partout, les vestes gonflables et les premiers pas vers la respiration sous marine. Je suis excité et demande à mes colocataires canadiennes comment c'est. Ce sont deux soeurs toute mignonnes qui voyagent ensemble et je trouve ça beau. Elles ont l'air claquées, je sais donc à quoi m'attendre, une longue trempette en eau chlorée. Je passe tout les questionnaires et quizz et enfin le temps de la première plongée en mer est arrivée. J appréhendais beaucoup plus le vertige des profondeurs, les gros poissons dangereux et par dessus tout les grosses bêtes qui nagent plus vite que moi. Ici, je ne me suis pas laissé le temps de me poser la question et ça c'est super bien passé. Jetais dans un aquarium ou parc d'attraction et non pas dans un environnement hostile baignant dans du jus de crustacé. J'aime la mer, sans glaçons, mais tout ce quelle renferme est impressionnant. En surface ce n'est qu'un miroir du ciel, et côté face c'est un feu d'artifice vivant dans lequel on a la possibilité de voler et d'agir, d'explorer et de participer. On croise des poissons perroquets, des barracudas, des blue angel fish, une murène, des coraux et anémones de toutes sortes... Bref, se référer aux photos ou vidéos pour comprendre et se dire que les couleurs sont carrément mieux en vrai.

Arrivée au golfe de Thaïlande

En sortant de l'agence de voyage, j'organise les quelques heures qu'il me reste pour récupérer mon gros sac et transférer le minimum nécessaire à un séjour de 2 semaines dans les îles dans un petit sac. C'est a dire 2 shorts de bain, un pantalon junkie, deux t-shirts, une paire de tong et éventuellement un caleçon. J'ai pris une serviette mais je l'ai oublié dans je ne sais quel resort ou plage à la noix... De toute manière j'en ai pas besoin, j'ai ma bite et mon couteau, ça suffit pour passer un bon après midi sur la plage à siroter des noix de coco fraiches. Je prends le bus de nuit qui est sensé partir à 20 h de kaohsan road, finalement partit a 21 h. J'attends devant l'agence de transport où je donne mon ticket à faire valider puis ils nous collent des stickers sur le t-shirt, certainement pour être sûr d'être envoyé dans le bon charter.  On a 10 h de trajet prévu et je vois que la majorité de mes voisins ont préféré la bière au somnifères. Je sens direct que ça va être le bus magique une fois avoir rencontré une bande de russes qui ont tout autant que moi l'intention de s'échauffer avant la monstrueuse full moon party qui aura lieu dans quelques jours. Je comprends beaucoup de choses de leurs conversation et j'apprends même quelques mots. A 1 l 30 du matin on va se reposer quelques heures avant d'embarquer pour koh pangan sur le speed boat. Mon voisin de bus est un vieux loubard musicos catalan qui joue dans les bars en Asie depuis un bout de temps et donc il me donne les bonnes adresses, les gens à demander aux comptoirs, les plages sympa... On jouera un blues avant le levé de soleil sur le port, lui à la guitare, moi à l'harmonica. Sur le coup, j'avais envie de continuer le voyage en cheval ou en train à vapeur, d'être tatoué et bosser dans un champ de coton. Ça n'a pas cassé l'ambiance plutôt rock'n'roll qui régnait dans le bateau, des vagues de 3 m, des gens qui gerbent de tout les bouts, et moi qui dort la tête rebondissant contre le carreau au rythme de la houle qui claque. 2 h de rodéo plus ou moins courtes qui s'achèvent au large dune belle île aux eaux turquoises, entourée de gros rochers ronds, de cocotiers et de sable fin. J'ai incendié une allemande qui a osé jeter son mégot à la mer, leçon de morale écolo et regard qui tue en prime elle a dû faire des cauchemars.
Le ressort où je  suis est en bord de mer. Enfin non. C'est la piscine qui est en bord de bar qui lui même est en bord de mer. La plage n'est pas si cool, de gros rochers dans des sacs de sables cassent un peu le charme, c'est les seules vraies traces du tsunami encore visible sur les îles. La plage chez les voisins est mieux et la bouffe et moins chère. Je me retrouve dans un dortoir où 2 australiennes viennent de boucher les toilettes, les présentations ont donc été quelque peu délicates. J'ai bien entendu détendu l'atmosphère par un récital de blagues de merde (on peux le dire pour l'occasion). Je fais vite la connaissance de français dans la piscine, deux frangins du sud et deux potes de Pau, de joyeux compères avec qui les soirées qui ont suivies sont devenues mémorables.

samedi 18 janvier 2014

Bangkok

Il fait super chaud, je me rend compte que j'ai pris trop d'affaires.
Il y a beaucoup de touriste a kaosan road, limite c'est la compet' pour savoir qui est le plus cool, hipe , swag... Tatouages, moustache, slips en peau de chanvre. Je reste 3 jours dans la capitale a tourner au pif dans des ruelles en espérant trouver mon Bangkok à moi. Et je lai trouvé, ans une manifestation géante, celle qui dure depuis 2 mois pour mettre le gouvernement à la porte et chasser la corruption du pays. Je croyais rentrer dans un festival de rue, concerts, boutiques, restaurants de rue gratuits (oui oui, gratuit, à boire et à manger) supérettes ambulantes, camping dans la rue...une organisation aux petits oignons. Je rencontre un groupe de thaïs qui me donnent des rubans aux couleurs du pays et un sifflet. Ils m invitent à marcher avec eux dans la foule pour le jour des élections ou ils comptent "fermer Bangkok" c'est pacifique mais maintenant ça chauffe apparemment , j'ai de la chance d'être arrive au bon moment. Ils apprécient que les étrangers s'intéressent à se qui passe dans leur pays, je suis pris en photo avec des dizaines de personnes. Je quitte le cortège après quelques heures pour organisé mon échappée dans le sud de la Thaïlande, voir des plages paradisiaques. En 2 h j'avais réservé mes deux dernières semaines de vacance ici et j'étais près pour partir avec le bus de nuit 3 h plus tard. Je vais aller a koh pangan pour la full moon party 4 jours, koh tao pour passer le diplôme de plongée 4 jours, koh lanta pour l'aventure motocross et enfin krabi pour ces sites d'escalade mythiques et des endroits magiques en kayak.
Show must go on!

Le départ pour bkk

Aujourd'hui c'est le départ pour la Thaïlande. Enfin, ça c'est la version officielle. Je me suis conditionné pour partir chez les chinois du Vietnam(clin d'œil) laisser le bruit et la poussière de Kathmadou pour une autre pollution. Je veux pas dire, mais j'ai a poisse avec les avions en ce moment. Ça commence avec un vol annulé à Krakow pour du brouillard, un retard de 3h à Istamboul et enfin un refus d'édition de carte d'embarquement à Katmandou. Je m'explique : pas pour que vous vous moquiez ou que j'aspire à de la compassion mais bel et bien pour justifier l'homicide que j'ai faillit commettre.
Partie comptabilité: j ai acheté mon billet avec le système de paiement sécurisé de ma banque. Le principe est pourtant simple mais pas pour tout le monde. Un logiciel génère un numéro de carte visa virtuel correspondant à un montant précis pour un destinataire unique. N'aillant pas découpé mon écran plat au format d'une carte de crédit à l'occasion d'un tel virement, je me suis contenté d'imprimer la confirmation de transaction, la facture, le billet électronique et le mail de confirmation. Au cas ou, ma chère tablette connectée à internet peut me dépanner pour voir mes historiques bancaires. Je ne suis pas inquiet avec mes 3h d'avance sur le décollage, je m'avance donc à vitesse népalaise au guichet pour obtenir ma carte d'embarquement. Cette fois j'ai un passeport valide et la photo est plutôt canon. Comme je l'ai toujours fait, je leur tend les paplards et le passeport. Le demi jaune d œuf coupé en quatre me demande ma visa, je lui explique le chmilbique avec les numéros de cartes. Mon coeur palpite, je vois déjà le scénario catastrophe, je me reprends en voyant l'heure. J exploite toutes les possibilités. Je lui montre mon relevé de compte, les factures correspondantes... Tout correspond mais lui yen veux numéro carte virtuelle pour ordinateur pour faire voler avion. La mère de mon hôte travaille a l'aéroport et me vois en stress, essaye de m'aider, me fait passer des portes de sécurité, dans les dédales d'ascenseurs et de couloirs pour trouver un mec me sauvant la mise. Elle ne parle pas anglais donc elle ne sais pas trop ce qu'il se passe, les bureaux sont fermés retour a la case départ. Je cours choper un téléphone qui fonctionne pour téléphoner à la banque, qui n'est pas encore ouverte puisque le décalage horaire fait ben les choses, histoire de mettre un peu de suspens dans la musique d'attente au bout du fil qui annonce les horaires. Je patiente et et croise tout mes doigts pour que quelqu'un décroche. 8h05 en France, le PC de la banque à pas eut le temps de chauffer que j'étalle paniqué mon urgence. Les secondes sont longuent et je vois les mecs du guichet de laeroport s'activer, ça sent pas bon. Je paye une fortune le téléphone. Pas possible d'avoir les bons numéros de carte,il faut patienter encore pour avoir un autre service bancaire... Encore 5 min et ils ferment les portes d'embarquement. Je dépense mes dernières roupies puis donne un billet de 5€, je n'ai plus que ça de toute façon, un clochard avec des sacs à dos et plus un rond Je suis le standardiste au bourses coincées entre deux briques, impuissant au possible et ça me met en rogne. Je reçois un mais avec le bon numéro, je suis trop heureux. Assez pour me prendre la reflexion : juste 5 minutes trop tard, c'est dommage, on viens de fermer les portes d'embarquement. Le temps s'arrête. J'imagine un scénario improbable pour quand même embarquer. Je me fait passer pour un businessman international qui a un rdv super important à bangkok, que je ne peux pas planter mes investisseurs, quils vont avoir des nouvelles de mon directeur. Je prend leur noms en brillant en anglais agressif, j'ai toute leur attention...mais c ne suffit pas. Je veux prendre le prochain avion. J'en ai marre de cet endroit. Yen a un pas trop cher, 240€ départ dans quelques heures, changement en Inde (wtf?) et 23 h d'attente pour le changement... Je suis donc condamné a rester avec la même compagnie si je veux avoir un remboursement que j'aurai en intégral, plus une place tout devant avec l'option extra leg. Il a fallut batailler des heures pour changer un ticket, mais pas dans l'aéroport bien sur,  c'est bien connu, dans un aéroport on ne vends pas de billet. Il faut traverser la ville en taxi et perdre 2 heures à chercher les bureaux des compagnies parce qu'on mindique des adresses differentes, non mais je vous jure... Tout ça avec les sacs à dos. J'envoie des mails pour décommander l'hôtel à bangkok, depuis un KFC puis essaye de trouver mon chemin jusqu'à chez saroj en espérant trouver quelqu'un pouvant m'héberger , c'est la nuit et les chiens du coin me connaissent. Je raconte toute mon épopée à la famille qui s'est réunie au complet puis je leur apprend le jeu du puissance 4. Il est tard et demain, rebelotte, trajet voyage avion bus chameau et peut tre chaise à porteur. Qui sait?

Lac fewa

Le lac fewa et sa tranquillité en bas des montagnes.

jeudi 16 janvier 2014

Fin du trek à annapurna

On part de bon matin pour se taper le lever de soleil entre les pics (il n'est pas possible de voir le soleil se lever à l'horizon, qui est bien haut). Il fait froid. Enfermé dans ma capuche, emmitouflé dans mon sac  de couchage   L'altitude se fait ressentir et la rosée givrée que j'aperçois à travers la minuscule fenêtre ternie me glace encore plus quand je sais que ma minuscule piaule n'est pas chauffée. Seulement mon visage sort du sac de couchage et il est engourdi, je suis dans mon sarcophage. Je pense à la récompense que va offrir le soleil dans quelques heures et attrape mes affaires pour les préchauffer sur mes cuisses. J avale un porridge au miel qui a l'air de pas passer et un café noir avant de lasser mes rangers de la victoire. Ça ne devrait pas être long, prévu en 3 h, en 2 h 30 j'avais déjà fini mon coca dans le plus beau des cirques qui ma été donne de voir. On ne croise personne ou presque, le chemin n'est pas très pentu mais l'inexistence d'arbres montre que l'air est bel et bien moindre, que l'ombre la neige et les glaciers conservent un frais sans fin qui peignent de blanc les sommets si proches. Je m'arrête pour boire de l'eau de neige éternelle, m'abreuver du silence intemporel du lieu, regarder les quelques oiseaux noirs se planquer dans la mousse. Je vois arriver sur nous les rayons du soleil qui se projettent sur le sol, alors je choisi le bon moment pour vampiriser la vidéo parfaite. On voit le camp de base au loin, il doit rester une demi heure de marche à tout casser. Je galère à pousser sur les jambes comparé à d'habitude, je souffle et je suis au moins à 160 bpm. L'euphorie et la fierté se fait ressentir. J'ai l'impression d'être partit hier et d'avoir atteint la lune aujourd'hui, j'en profite pour admirer et me recueillir seul sur une petite hauteur surplombant le glacier, l'air est si pur et si frais...je médite, c'est le spot rêvé. Je ne peu m'empêcher de contempler l'immensité de la masse de pierre qui rugit dans ses éboulements. Je suis minuscule, près à me faire écraser, près à rester englouti ici. Ce qui est le plus troublant c'est le silence qui viens se faire perturber par les froissements infimes de la nature. Déjà une heure que je suis seul et ça me semble être un instant. Une petite séance photo et on redescend à bambou. Je suis heureux et libre, je cours, je vole,  entre buttes et cailloux, je cours, en rebondissant comme un cabri sur les aspérités de la piste. C'est ce style particulier et super efficace qui m'a valu de nombreux surnoms. The crazy french, the runing man... J'essaye d'expliquer les analogies entre les déplacements des animaux et les techniques de mimétisme du kung-fu, mais peu de gens y sont ouverts. Mon guide me fais signe qu'il ne peux pas suivre ce rythme alors il supprime ses pauses et je rallonge les miennes pour compenser. Il a du mérite parce que je lui en fait voir...on descend 3 fois plus vite que la normale. On arrive plus tôt pour mieux se relaxer dans les bains d'eau chaude naturelle dans la jungle, à cote de la rivière. J'y suis resté 3 h, à donner des massages, a boire une bière puis deux, parler aux gens et rencontrer un couple de canadien allemand avec qui je passerai la soirée à discuter autour d'un shnaps autrichien.

On fait grâce mat jusqu'à 8 h, la journée sera courte, c'est de la descente.

Le dernier jour était relativement long et à la fin pénible, c'est la raison pour laquelle je décidé de regrouper les 2 derniers jours de descente en un et de passer 1 jour à pokhara visiter et faire de la barque sur le lac fewa. Plus de 25 km et 2000 m de dénivelé négatif, ça use les souliers, c'est la première fois que baderi fini le trek si vite, il me laisse en ville après avoir pris un taxi qui nous ramène à la civilisation bruyante et polluée. 


Je suis dans un hôtel qu'ils appellent confort. Avec eau chaude et électricité, il y a même a poste de télé à écran cathodique où je m'attend à entendre le général de Gaulle faire une annonce. Je veux prendre une douche car l'odeur de bouc qui me suis commence a me déranger. Il ma fallu 5 minutes pour savoir quel robinet était le froid et lequel était le glacé. Ça dynamise les muscles quoi. Je fais un tour en ville sur les berges, m'arrête dans un bar puis me fait interpeller par naitt, la thaïlandaise rencontrée dans un refuge. Le destin, ça m amènera dans des coins de Bangkok un peu paumés mais qui valent le coup. 

J'ai rencontré des français qui pêchaient au fromage sur le lac. En fait,  je pense que c'est plutôt la bière qui les faisaient aimer la pêche, je les entend discuter donc j'aborde leur vaisseau en mode pirate, on trinque puisque de toute façon ils sont bredouille.  C'est un beau temps pour faire du bateau à voile. On m'a proposé  mais je me sentait pas chaud tout seul et puis je voulais pas rentrer à la rame de nuit. J'ai le temps de manger et d'observer la nuit depuis le toit de l'hôtel,un peu à la batman  veillant sur les building. Je prends des passerelles et des échelles pour arriver sur une plateforme, le ciel est magnifique et personne ne me trouvera ici, j'ai l'esprit encore un peu dans les montagnes.

Je reviens en bus touristique jusqu'à Katmandou, bien plus confort que l'aller 


samedi 11 janvier 2014

Himalaya trekking Annapurna

J'arrive enfin dans les montagnes. L'Himalaya. la chaine des Annapurna. L'entendre me fait frémir comme si j'entrais dans un paradis affabulé, interdit par des forces supérieures. Ce désir fou de rencontrer un sommet intérieur dépouillé de tout artifice, intriqué dans un univers majestueusement imposant m'attire vers le haut. Une aspiration réflexe de survie, prendre de l'altitude,  s'élever, décrocher la pesanteur graduellement et suspendre son âme auprès du ciel. Ce n'est ni un but ni une vanité flatteuse que de se mesurer à cette immensité mais un appel. Je suis au début d'un chemin sans arrivée claire ou les lignes se croisent et se percutent en chaos de beauté. Le présage d'une vibrante aventure à vivre.

Nous entamons une marche d'une dizaine de minutes pour atteindre le point de check point à côté du pont de bois enjambant le torrent. Des officiers contrôlent les laissés passés pour limiter le nombre d'inconscients potentiels qui voudraient s'aventurer sans matériel dans cet environnement hostile. Il faut présenter deux permis, un pour le trek et l'autre pour entrer dans le parc national des Annapurna. Je  songe à l'utilité des gardes frontières qui voudraient réguler l'immigration clandestine en se postant à cet endroit  : une ridicule barrière aux pieds de la plus imposante forteresse d'altitude, rempart naturel absolu et à sens unique, vaine tentative humaine de réguler l'incontrôlable.

Je ne pensais pas trouver une végétation aussi dense et aussi typée jungle. Ce biotope intermédiaire entre les exceptionnels hauts sommets rocailleux et les villes du bas font disparaitre médiatiquement cet environnement magnifique. Des lits de fougères, s'entremêlent d'une forêt de bambous géants. Les lianes, les singes blancs, les buffles, s'ajoutent au paysage des poules en liberté (OK, c'est pas exotique mais elles parlent Népali). J'enregistre le tracé GPS qu'on emprunte histoire de voir les dénivelés et le rythme. L'application de la tablette que j'ai choisi dans  la précipitation n'est pas faite pour calculer les distances et vitesses en plan incliné mais a l'avantage d'être économique en batterie. On arrive après 4 h de marche de légère montée dans un village de 10 maisons en pierres blanches ou de tôle, chapeautée d'un toit en chaume fumant d'une cuisine au feu de bois dans un chaudron. La cabane au fond du jardin et la douche au seau d'eau glaciale est facultative et commune au hameau. On sent vraiment la différence entre la ville et la montagne, toute  action prend une éternité et chaque gramme est compté.  Cet écosystème presque parfait de micro sociétés retirées me fascine. Un petit garçon est dans la cour, à jouer sur un tabouret en osier, à cheval dessus, c'est une balançoire, un tambourin et un siège. Je n'ai pas vu de jeux, seulement une peluche et des cailloux pour un bonheur simple. Son père rentre à la maison avec quelques bonbons, les offrent à son fils qui rayonne de joie et qui s'empresse de m'en donner un. C'est très touchant et surprenant, chez nous on ne verrais pas ça, du moins pas dans notre époque. J'ai le sentiment d'être projeté 70 ans en arrière, alors à la Marty Mac Fly  je sort mon appareil photo pour témoigner de ce vieillissement dans le futur. Il ne savent pas ce que c'est une go pro ou une tablette, avec des signes j'essaye de me faire comprendre, je vole quelques clichés... On boit du vin de millet en mangeant des graines de soja épicées  et grillées puis un dal bath. Cette famille connait mon guide ce qui rapproche encore un peu les regards et les échanges. Il est déjà l'heure de se coucher. Il est 20 h, les poules dorment depuis longtemps et les léopards ne rôdent plus. Demain sera une grosse journée.

Jour 2. On a prévu de faire 20 km, 2000 m de dénivelé. On en fera 25 et 2300. Le but était de se rapprocher le plus possible du camp de base qui se situe a 4130 m pour atteindre le sommet au Jour 3 tôt le matin. Au bout de 5 h de marche en montée escarpée, il est temps pour une pause.  Je pense alors ne pas être capable d'arriver à mes objectifs. Après manger un coup de boost me prend et l'énergie me pousse a fond, je me sent super bien, le cadre est magnifique, j'ai définitivement laissé la pollution de Katmandou et le nez bouché que ça m'avait filé pour une symbiose avec les éléments des vastes espaces. On ne s'arrêtera pas, des heures et des heures de marches à gravir, le sac a dos toujours plus lourd (un petit 10 kg) je me demande pourquoi j'ai pris tant d'affaires...on laisse une paire de basket au village de Chomorung qu'on reprendra en descendant. Je me retourne et vois au loin notre point de départ et j hallucine sur la distance, il reste encore un bout à faire, je sens que ça tire dans les mollets. Je n'ai pas du tout eut le temps de me préparer physiquement et je le sent un peu. Surtout dans les montées, parce que ceux qui ont déjà marché avec moi savent que la descente c'est mon truc et que très peu suivent mon rythme. Même le guide n'en reviens pas. On est en moyenne 2 à 3 fois plus rapide que la moyenne. On traverse des petites rivières via des ponts en bois ou des ponts suspendus de 100 m, croisant sherpas et animaux. Je songe beaucoup et reste très silencieux.  Puis je trébuche sur une pierre et m'éclate le tibia droit sur je ne sais trop quoi. L'espace d'un instant, je me projette dans l'incapacité de continuer et la solution la moins critique pour redescendre avec une jambe cassée. Il y a des endroits dans le monde ou il ne faut pas se permettre certaines erreurs. Par chance, je n'ai qu'un bel hématome qui ne me gêne pas.

On arrive au refuge de ''Bambou'', notre point d'arrivée avec 1 h d'avance. Je suis cuit. Je rencontre deux australiennes de Perth et on échange les bonnes adresses, elles sont cool, je sais que je les reverrai la bas. Mon guide me propose d'aller plus haut histoire de profiter de la matinée au sommet. Il faut rajouter 1 h. Alors dans l'élan de folie qui me caractérise j'accepte le défi. Et si j'accepte, je réussirai. C'est la règle intransigeante que je m'impose. On a réussit, finalement, à arracher ses derniers pas poussifs qui se font sentir à 3200 m. J'ai la larme à l'œil. Celle de l'effort et de l'accomplissement. Celle de la beauté et de la récompense du coucher de soleil dans la vallée, reflétant ses couleurs fauves sur les dents acérées de l'Himalaya qui nous entourent. Pour les quelques valeureux mousquetaires colloques et amis qui ont fait l'ascension du Canigou dans les Pyrénées en 2013, c'était a peu près le double de l'effort. 3000 m de dénivelé positif, 1000 de négatif 8h30 de marche sans les pauses. Il faut normalement 3 jours pour atteindre le sommet, on l'aura fait en moins de 2 jours. Je m'endors  emmitouflé dans mon sac de couchage, une couverture par dessus. Dans le camps de ''Deurali'' règne un froid glacial la nuit, bien en dessous de zéro. Je ne passe pas une très bonne nuit, un mal de tête me prend et le gel me prends les sinus, alors je tiens compagnie à la souris qui traverse ma chambre pour se réchauffer. Je suis chez elle, pas l'inverse. Demain c'est le saint graal qui tendra ses bras.

Interstice culinaire

Le premier jour de trek était abordable, pas très long, mais après un réveil un peu matinal et un voyage de 7h sur des routes hardcore, plié en 4 sur une banquette rendue confortable seulement par la housse en toile de jute, je ressent déjà les courbatures de mon cul pointu. Mon guide, Baderi, me propose des samoussas à la pomme de terre et fromage. Je crois. Ici, c'est pas si facile de savoir ce que contiennent les plats, à part si c'est du dal bath (et encore). C'est un plat que les locaux mangent TOUT les jours. Une grosse plâtrée de riz blanc, quelques légumes, des potatoes, et de la sauce à verser soit même dans l'assiette. Il peut y avoir de la viande, mais souvent l'assiette est froide quand t'as fini de t'amuser avec les os des 4 dés de poulet rachitique. Je me suis demandé si on leur laissait le choix de prendre autre chose. Ca me fait penser à nos petits déjeuner où le pain et  le beurre constitue la norme.  Tout les sherpas qui voulaient manger ont été servi en dal bath sans même poser de questions ou apporter la carte. C'est complet, ça se conserve, c'est local, c'est pas cher, et de toute façon y'a pas grand chose d'autre dans les guitounes de montagne. Pour le p'tit dej il est possible d'alterner entre porridge  au lait de yacht, pain tibétain avec du miel ou des fruits. Je suis pas super fan de leur thé noir au lait. C'est du lait quasiment caillé, riche et fort en gout, chaud, de couleur brunâtre et bien sucré. du gras, du sucre et de l'eau bouillante pour un prétexter l'innocuité alimentaire je présume ! Dans les Himalaya, à partir d'une certaine altitude, des panneaux indiquent qu'il est déconseillé de consommer de la viande selon une vieille croyance qui attirerait les mauvais esprits. Le riz, les nouilles et les bananes me plâtrent le ventre et maintient un équilibre de consistance abdominal dans cette salsa d'épices. Je garde une petit bouteille de whisky dans mon sac et m'en sert une petite goulée à chaque fin de repas à risque, c'est a dire: trop lourd, trop épicé ou contenant de la viande. Ça marche super bien. Je n'ai toujours pas inauguré d'imodium ou de fièvre exotique de tourista endiablée. En  toute honnêteté, ce n'est pas prouvé scientifiquement que ma méthode fonctionne mais vu que je n'ai pas envie de laisser la possibilité à une bérézina gastrique de surgir suite à une folie culinaire, je préfère me convaincre qu'un placébo fonctionne si on y croit et je préfère déguster un apéritif que de louper des occasions d'essayer de nouvelles choses. Ils ont une super invention aussi : des boulettes de choux fris. J'ai une  grosse pensée pour la Pologne qui rentre dans la compétition des pierogi (des ravioles tuning multi gouts) au buffle, végétarien, poulet, frit ou non.. Ici ca s'appelle ''Momo'', ça coûte 50npr soit 40 cents € le plat. J'ai l'impression que la limitation du nombre d'ingrédients disponibles pour la gastronomie consiste à trouver un plat ou une méthode de préparation et de le décliner en plusieurs versions de sauce ou agréments pour donner l'illusion de manger des choses différentes. La monotonie du palais peut, me semble t'il, être assez vite atteinte à moins que ne soit pas encore tombé sur les bonnes tavernes.

Pour ce qui est de l'eau , le Népal est la deuxième ressource au monde après le Brésil. Autant dire que boire dans les montagnes est assez aisé. Ça doit être le seul truc qui marche H24 dans le pays. Il faut la filtrer puis la bouillir, mais dans la majorité des cas, l'eau de rivière est excellente. J'utilise des aquatabs de temps à autre pour purifier un minimum quand j'ai un doute. Eux préfèrent boire du thé (pour cacher la couleur?). Leur fanta est quand à lui  ultra orange et pas très pétillant. De la contrefaçon ou juste une adaptation au pigment de curcuma, je ne sais pas. mais pour sûr, ça change de la cantine du resto U. 

A vos gourdes et à vos mourchettes, et bon appétit bien dur.


mardi 7 janvier 2014

Départ pour le trek dans l himalaya

Je me souviens avoir vu un documentaire sur les transporteurs de l'extrême qui se chiaient dessus à l'idée de monter les routes de montagne comme celles qu'on emprunte aujourd'hui. Et bien je suis dans la même situation. Les camions donnent des coups de volant au dernier moment du dépassement pour éviter la collision et garder les 4 roues sur la piste le plus longtemps possible. Notre camion a un poster de buddha et des grigris sous le pare-soleil. Je comprends pourquoi ils sont si nombreux à croire en quelque chose parce que même avec tout les dieux réunis, une bonne dizaine de camions sont sur le bas côté avec des sacrées pannes ou mieux, des 15 tonnes retournés dans le fossé. Le fossé de gauche fait 50cm et celui de droite varie entre 10 et 100mètres sans glissière de sécurité. Je voudrais me rassurer avec une ceinture ou un bout de ficelle noué autour de la taille mais dans ce mini bus avec des sièges en plastique plus dur que les os de mon cul, difficile de trouver un soupçon de sécurité, je préfère gonfler mes joues en office d'air bag éventuel. les anches doivent trouver leurs place, calée entre celles des autres jusqu'à la prochaine réorganisation de toute la banquette dicté par l'ankylose. La musique techno hindoue résonne à fond dans notre cage a poule en tôle roulante. Le pare-brise est fendu en kaléidoscope et les klaxons donnent un rythme transe au dernier jour de ma vie. Une petite fille a côté de moi est malade, elle est super contente alors elle vomi. Heureusement qu'elle est mignonne, ça sent les épices, le riz et le poulet. Pas de doute, je voyage. Bien loin des mac do et des petits rhumes d'automne qu'on essaye d'éviter, on avance vite et déterminé vers l'autre côté du monde en priant des dieux qu'on ne connait pas en gage d'assurance vie.

On traverse des villages reculés aux adultes analphabètes habitant entre la savane des pente faibles et le fleuve. Le paysage défile et se transforme, devient plus vrai et libre que la capitale. On pourrait dire que les accidents de la ville se transposent à la ligne d'horizon accidentée de la pureté des sommets qui se dessinent. Le magic bus m'a catapulté dans un temps ancien où les comptes d'explorations font emprunter des ponts de singe pour traverser les 200 mètres du lit de la rivière et où les tyroliennes sont gage de communication d'approvisionnement quasi insulaire. Il y a des gamins tout sourire en costume qui vont a l'école à une dizaine de km de chez eux à pied. Ou à chaussures. Le convecteur temporel s'est arbitrairement posé dans ce désordre d'anachronismes, de traditions, de technologies, de lenteur, de précipitation, de désordre et de beauté crue.

lundi 6 janvier 2014

Moulins à prières

Je visitais les rues et un petit gars viens me taper la discute puis me donne quelques tuyaux sur ktm. Il s'appelle Amir, 23 ans, une femme, un garçon, peut être des poules mais j'ai oublie de demander. Il fini par m'expliquer l'histoire de la place, les temples, les moulins à prières... On fait donc route ensemble dans ce coin bien fréquenté qu'il connait. Il devient mon guide, sous entendu

Namaste 2014

J'ai finalement décidé de passer le nouvel an seul dans le quartier de thamel où les choses sont censées bouger histoire de provoquer le destin et compter sur le bon karma pour rencontrer du monde. J'apprends qu'ils ont 4 nouvel an, et que du coup, en plus de ne pas avoir le gène de la soirée qui se termine a poil dans un paquet de confetti , c'est le nouvel an qu'ils célèbrent le moins. Cela dit une bonne raison quand même de remplir quelque bars touristique et de goutter des breuvages locaux. Bien a mon aise sur fond sonore de reprise de scorpion en yaourt népalais, je me dirige vers le tavernier. Il me fait un reçut type facture avec garantie + hypothèque en 12 pages rédigé a la main, puis me tend un jerricane de 65cl de bière pour la modique somme de 2€. Je vais me poser dans le petit salon en hauteur ou il faut retirer ses chaussures et poser ses petites fefesses sur un coussin brodé. Je m invite à une table de tibétains et discute sur l'oppression chinoise avec Gaga. Conclusion, à chaque fois qu'on trinque on dit: pegalo, soit: libérez le Tibet. Elle m'offre à manger, le groupe qui joue est pas si mauvais que ça finalement. On passe du bon temps. Et là d'un coup, les 10 chinois se lèvent et partent. Il me conseillent de faire de même. Il est 22h... Je fini donc mon deuxième réservoir de gorka puis descend dans la rue. Je tombe sur une discothèque en plein air avec presque que des mecs qui dansent. Il y a vraiment peu de filles j'ai l'impression qu'ils me draguent tous mais en fait c'est simple, je suis blond, 10 à 20 cm plus grand qu'eux, ils sont curieux et ne voient pas beaucoup de touristes. Ils me souhaitent la bonne année et je rentre à pinces, pas envie de prendre un taxi. Il doit y avoir 5km a tout casser et en bon sherpa je retrouve ma trace. Jusqu'au croisement sans aucunes lumières. Ah oui, petit rappel: il fait nuit a 18h30 et le réseau électrique ne fonctionne que quelques heures par jour donc on pense même pas à de l'éclairage public, les maisons ont 5 ampoules et une radio, la vie est donc plus rythmée par le rytme du soleil que chez nous. Donc, je me retrouve dans l'avenue de la zone industrielle, jusque là c'est bon, mais après j'avance au pif...j'ai un vague souvenir de l'itinéraire qu'on a pris le premier jour en moto, je sais qu'il y a une paire de virage, qu'il n'y a pas de nom pour les rues et que les maisons se ressemblent toutes. Un truc bouge à ma droite dans un buisson donc je sort le portable et deux chiens qui devaient se la jouer promptologue dans la pampa se retournent et s'enfuient en aboyant, ça ameute tout le quartier, soit tout le gang des 101 dalmatiens réuni. Ma présence doit les déranger dans cette rue noire comme un trou. Ils ne doivent pas souvent voir des gens debout après 19h. J'essaye d'appeler saroj pour me diriger mais... suis-je distrait, les réseaux téléphoniques fonctionnent avec de l'électricité! Me voilà rendu avec ma bitte et le couteau sous le bras pour aller vers la jungle. En passant les détails et pour vous rassurer de l'état de mon caleçon pendant cette fin de soirée, je suis arrive après quelques détours et un certificat de dresseur canin asiatique, j'ai retrouvé la maison. Un détour de seulement 20 minutes qui m'a valu le droit de passer les 12 coups de minuit à bon port. Je crois que je m'en souviendrai longtemps...

Buddahnath

On arrive à Buddahnath, énormissime, la Mecque du daily lama et du daily news. Il y a beaucoup de pèlerins et d'animation, il faut tourner dans le sens des aiguilles dune montre qui marche a l'endroit, comme l'école des garçons à Hitchin. Comme pour tout, il faut payer l'entrée, une centaine de roupies seulement si le gardien ne fait pas la sieste.
On revient tous en taxi jusqu'au centre ou j'essaye de retirer de l'argent en vain.je dois payer le taxi pour la journée et les 2 zoulous qui demandent un pourboire. Je suis dans le gaz, je ne sais pas pourquoi ma carte ne fonctionne pas, j'ai de la poussière partout, j'ai envie d'être seul. À défaut d'autre chose je leur donne le seul billet qu'il me reste. J'ai honte de dire combien, mais j'ai la paix. Je remonte la rue des magasins chics pour trouver un wifi. Tenter d'organiser le réveillon avec quelqu'un et contacter la famille. Je crois que je vais me mettre au pigeon messager...

Temple des singes

Sur les conseils de Saroj je suis allé visiter le temple bouddhiste sur une colline peuplée de singes,un classique vraiment beau avec vue de malade sur la capitale et l'agglomération. La ville est construite dans une cuvette entourée de montagne qui retiennent la poussière et la pollution et c'est bien visible depuis la haut. C'est pas très respirable, j'ai l'impression de trainer une crève interminable avec les yeux qui brulent et c'est à cause de la qualité de l'air. On se sont comme dans un grand parc de château version asiat avec les sculptures, les chants des moines avec leurs instruments bouddhistes, les vêtements... Des petits temples en bois sculpté du 13eme siècle, d'autres en pierre, imposant par le nombre et par l état de conservation. Il y a des moulins a prière un peu partout, des statuettes pour les offrandes, des fleurs à tikka, du riz, des poudres rouge et jaune, des fruits... Et pendant ce temps les singes se la coulent douce a déguster des salades exotiques bénies. A mon grand étonnement, il n'y a pas tant de touriste que ça. Par la, je veux dire que lenlieu est encore très utilise comme lieu de culte et que ça respire d'énergies différentes. Le pote de Amir qui nous a rejoins en route me donne une pièce de 1 roupie qu'il faut jeter dans une jarre en laiton au milieu d'une fontaine pour qu'un dieu te donne de la chance. Je loupe de peu. Après un tour, on reprend le taxi pour aller à assan faire quelques emplettes.


La longue journée du 31 décembre

aujourd'hui je suis parti de la maison  à 11h, j'ai marché en descendant une grande rue pour aller jusqu'au centre ville.  De la j'ai pris un micro bus pour aller à monkey temple. En route, je me suis arrêté à côté du quartier de thamel puis j'ai airé pour connaître les ruelles. j'ai trainé 3 h entre petites boutiques et marchants locaux. Le vieux kathmandu est très animé mais montre bien une culture riche en mixité. Le Tibet, la Chine, l'Inde, j'ai cherché le bureau de mandala trek conseillé par Michel mais personne ne savait où ça ce se trouve. Juste la rue mandala, très belle entre parenthèses mais envahie de magasins de montagne et d'hôtels pour touristes. Les gens sont très souriants et accueillants, des fois un peu trop naïfs a mon goût, je vous dirai plus tard pourquoi. Je prend un expresso népalais pour voir: la montagne, ça  vous gagne! Bien bon, ou peut être que je lai apprécié parce que j'en avait besoin.  Le jet lag se supporte bien mais l'altitude a des effets pervers, je suis au ralentis, je ne sais plus compter, des migraines passagères...