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mardi 7 janvier 2014

Départ pour le trek dans l himalaya

Je me souviens avoir vu un documentaire sur les transporteurs de l'extrême qui se chiaient dessus à l'idée de monter les routes de montagne comme celles qu'on emprunte aujourd'hui. Et bien je suis dans la même situation. Les camions donnent des coups de volant au dernier moment du dépassement pour éviter la collision et garder les 4 roues sur la piste le plus longtemps possible. Notre camion a un poster de buddha et des grigris sous le pare-soleil. Je comprends pourquoi ils sont si nombreux à croire en quelque chose parce que même avec tout les dieux réunis, une bonne dizaine de camions sont sur le bas côté avec des sacrées pannes ou mieux, des 15 tonnes retournés dans le fossé. Le fossé de gauche fait 50cm et celui de droite varie entre 10 et 100mètres sans glissière de sécurité. Je voudrais me rassurer avec une ceinture ou un bout de ficelle noué autour de la taille mais dans ce mini bus avec des sièges en plastique plus dur que les os de mon cul, difficile de trouver un soupçon de sécurité, je préfère gonfler mes joues en office d'air bag éventuel. les anches doivent trouver leurs place, calée entre celles des autres jusqu'à la prochaine réorganisation de toute la banquette dicté par l'ankylose. La musique techno hindoue résonne à fond dans notre cage a poule en tôle roulante. Le pare-brise est fendu en kaléidoscope et les klaxons donnent un rythme transe au dernier jour de ma vie. Une petite fille a côté de moi est malade, elle est super contente alors elle vomi. Heureusement qu'elle est mignonne, ça sent les épices, le riz et le poulet. Pas de doute, je voyage. Bien loin des mac do et des petits rhumes d'automne qu'on essaye d'éviter, on avance vite et déterminé vers l'autre côté du monde en priant des dieux qu'on ne connait pas en gage d'assurance vie.

On traverse des villages reculés aux adultes analphabètes habitant entre la savane des pente faibles et le fleuve. Le paysage défile et se transforme, devient plus vrai et libre que la capitale. On pourrait dire que les accidents de la ville se transposent à la ligne d'horizon accidentée de la pureté des sommets qui se dessinent. Le magic bus m'a catapulté dans un temps ancien où les comptes d'explorations font emprunter des ponts de singe pour traverser les 200 mètres du lit de la rivière et où les tyroliennes sont gage de communication d'approvisionnement quasi insulaire. Il y a des gamins tout sourire en costume qui vont a l'école à une dizaine de km de chez eux à pied. Ou à chaussures. Le convecteur temporel s'est arbitrairement posé dans ce désordre d'anachronismes, de traditions, de technologies, de lenteur, de précipitation, de désordre et de beauté crue.

2 commentaires:

  1. MDR c'est super de pouvoir te suivre et j'adore tes récits même si on souhaiterai plus de photos (mais j'imagine que l'ADSL c'est comme l'électricité). bonne route

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  2. je te suis, obligée de passer de récit en récit, tu décrits bien ce que tu vis et j'ai des images plein la tête :-) bon trip et continue a t'éclater

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