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lundi 6 janvier 2014

Namaste 2014

J'ai finalement décidé de passer le nouvel an seul dans le quartier de thamel où les choses sont censées bouger histoire de provoquer le destin et compter sur le bon karma pour rencontrer du monde. J'apprends qu'ils ont 4 nouvel an, et que du coup, en plus de ne pas avoir le gène de la soirée qui se termine a poil dans un paquet de confetti , c'est le nouvel an qu'ils célèbrent le moins. Cela dit une bonne raison quand même de remplir quelque bars touristique et de goutter des breuvages locaux. Bien a mon aise sur fond sonore de reprise de scorpion en yaourt népalais, je me dirige vers le tavernier. Il me fait un reçut type facture avec garantie + hypothèque en 12 pages rédigé a la main, puis me tend un jerricane de 65cl de bière pour la modique somme de 2€. Je vais me poser dans le petit salon en hauteur ou il faut retirer ses chaussures et poser ses petites fefesses sur un coussin brodé. Je m invite à une table de tibétains et discute sur l'oppression chinoise avec Gaga. Conclusion, à chaque fois qu'on trinque on dit: pegalo, soit: libérez le Tibet. Elle m'offre à manger, le groupe qui joue est pas si mauvais que ça finalement. On passe du bon temps. Et là d'un coup, les 10 chinois se lèvent et partent. Il me conseillent de faire de même. Il est 22h... Je fini donc mon deuxième réservoir de gorka puis descend dans la rue. Je tombe sur une discothèque en plein air avec presque que des mecs qui dansent. Il y a vraiment peu de filles j'ai l'impression qu'ils me draguent tous mais en fait c'est simple, je suis blond, 10 à 20 cm plus grand qu'eux, ils sont curieux et ne voient pas beaucoup de touristes. Ils me souhaitent la bonne année et je rentre à pinces, pas envie de prendre un taxi. Il doit y avoir 5km a tout casser et en bon sherpa je retrouve ma trace. Jusqu'au croisement sans aucunes lumières. Ah oui, petit rappel: il fait nuit a 18h30 et le réseau électrique ne fonctionne que quelques heures par jour donc on pense même pas à de l'éclairage public, les maisons ont 5 ampoules et une radio, la vie est donc plus rythmée par le rytme du soleil que chez nous. Donc, je me retrouve dans l'avenue de la zone industrielle, jusque là c'est bon, mais après j'avance au pif...j'ai un vague souvenir de l'itinéraire qu'on a pris le premier jour en moto, je sais qu'il y a une paire de virage, qu'il n'y a pas de nom pour les rues et que les maisons se ressemblent toutes. Un truc bouge à ma droite dans un buisson donc je sort le portable et deux chiens qui devaient se la jouer promptologue dans la pampa se retournent et s'enfuient en aboyant, ça ameute tout le quartier, soit tout le gang des 101 dalmatiens réuni. Ma présence doit les déranger dans cette rue noire comme un trou. Ils ne doivent pas souvent voir des gens debout après 19h. J'essaye d'appeler saroj pour me diriger mais... suis-je distrait, les réseaux téléphoniques fonctionnent avec de l'électricité! Me voilà rendu avec ma bitte et le couteau sous le bras pour aller vers la jungle. En passant les détails et pour vous rassurer de l'état de mon caleçon pendant cette fin de soirée, je suis arrive après quelques détours et un certificat de dresseur canin asiatique, j'ai retrouvé la maison. Un détour de seulement 20 minutes qui m'a valu le droit de passer les 12 coups de minuit à bon port. Je crois que je m'en souviendrai longtemps...

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