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samedi 31 mai 2014

Road trip west coast part 10

Je ne sais plus trop quand ça s'est passé mais on s'est retrouve chez un ex mineur motard à Newman et on s'est fait inviter pour dormir dans un vrai lit. On s'est rencontré en haut de la colline au pied de l'antenne radio où on mangeait pépère, puis il nous a fait une visite narrative et un historique des mines. Merci Danny O, toi, ta Harley et tes 30 autres bécanes, ton python qui nous a fait bader à avaler la souris en direct live après s'être baladé autour de notre coup mais surtout merci d'avoir débloqué le bassin de madame gnangnan. Elle a sourit au moins pendant les 48 h suivantes (un peu trop libérée par la suite d'ailleurs) bref, passons les histoires d'édredons et revenons sur la route.

25 février. On prend le lunch à Cue, une vraie ville de cow boy chercheur d'or. Des devantures en bois ombrageant les portes à flanelles, les rues brûlantes et désertes, un hôtel miteux avec un mannequin de prostitué à  froufrous au balcon. Pour le petit déjeuner on s'envoie une tarte à la viande et des sausage roll (viande=cuisine australienne). On rentre dans un saloon, commande quelques mousses et on joue au billard, pour le cliché il y a même un juke box rock'n'roll. On roule des centaines de km sans rien voir de particulier, l'outback c'est une route de 2500 km avec 3 villages de mineurs fantôme. A Meekatharra, il fait chaud et on s'arrête pour piquer une tête dans une piscine publique où nous somme bien sûr seul. On roule jusqu'à new norcia, en périphérie de Perth pour notre dernière soirée, un pocket bucket à la main levé bien haut, c'est un peu nostalgique, mais avec tout ce qu'on vient de voir, on est encore émerveillé, heureux d'avoir partagé tout ces moments qui sentent les dessous de bras dans des supers endroits avec des potes.

26 février. On doit rendre la voiture propre et se partager les vivres restantes, le moment ennuyeux et sous pression. De retour à Perth (c'est à dire avec des gens) je me sens un peu déboussolé et brusqué, je ne me suis pas rendu compte que le rythme de vie avait changé mais après tout, je crois que c'est moi qui le suis un peu.

Merci à la team d'élite pour les fous-rires, les mix de rock-fort "un peu trop hard rock", le Tetris game de tout les jours, les parties de mario en plein air, les micros ronflements, le tartinage de crème solaire, les mouches, le sable qui colle, l'organisation du trip, votre résistance à la clémentoze, les coups de soleil, les gueules de bois, le pilotage et co-pilotage, la patience collective, les fabuleuses plongées et randonnées, les photos de pros, les paysages de pros, les conseils de pros... Merci les copains, c'était fabuleux surtout parce qu'on a partagé toutes ces aventures ensemble.

jeudi 15 mai 2014

Road trip west coast part 9

21 février. On change le pneu et on va faire les courses à Tom price (c'est le nom du bled, pas un nom d'enseigne de magasin discount) une ville-dortoir minière. On entre dans karijini national park après une longue discution avec les guides du centre dinformation qui nous recommandent de tout voir, surtout la totalité. Très bon conseil cela dit. On va à Fern pool, une piscine naturelle d'eau claire reposant près d'une cascade. C'est coincé entre les falaises pourpres des gorges verdoyantes ce qui donne de la fraicheur, faisant plus que définir le mot : oasis. En haut c'est le désert et le bush et ici bas, le paradis. Le monde à l'envers où le sens, lui même n'en a plus. Il y a une chouette balade le long de la rivière menant à un bijoux de beauté où on restera un bon moment à se faire masser sous les chutes d'eau et profiter des rayons scintillants sur ce cocon d'azur. Nous sommes seul, dans le jardin d'Éden, à croquer la vie à pleine dent et laisser des ronds dans l'eau, troublant le miroir du ciel, le ciel nous troublant, jouant avec le temps qui se joue de nous, on défie la joie et chaque jour ressemble à une incroyable victoire. J'ai trouvé mon paradis solitaire avec une troupe de voyageurs solidaire à escalader les arbres, sentir la pierre humide, marcher dans les sentiers d'herbe haute puis sauter dans l'eau pour se rafraichir. On dort dans un endroit glauque appelé le RIP lookout, un mémorial entre les montagnes avec des pierres commémoratives en l'honneur d'âmes perdue. On est au milieu de ce cercle spirituel avec nos spiritueux et on regarde le show quotidien des étoiles qui tournent en silence. Car le monde tourne toujours, j'ai ma pensée pour certains d'eux. La nuit trace et mon étoile brille quelque part la haut.

22 février. Karijini national park. Un bijoux de ce monde, un paradis sur terre, que dire de plus, je manque de qualificatifs pour ce qui est un des endroits les plus époustouflant que je n'ai jamais vu (like ever). La nature à vif jaillissant du bush en gorges saignée, coagulant en tranchées ocre. On fait des backflips depuis les falaises, explosant d'énergie comme un pétard rock'n'roll à circular swiming pool, un picknic simple mais bon comme ce jour qui ne devrait jamais finir. On va installer le campement en haut des gorges à dales camp ground pour se rassasier d'un rôti de kangourou. Je retourne seul à ferns pool pour le couché de soleil, prendre ma "douche" et observer les étoiles s'allumer une à une sur cette toile rousse qui se retire, le nez plongé dans les abysses, je flotte nu sur mon idile, je vogue et je rêve, blottis en son sein j'existe plus que jamais.. 

23 février. On a écoute un peux trop la musique hier soir, on est en panne de batterie. Il faut courir le bush pour trouver un ranger et ses câbles parce que notre voiture automatique ne peux pas être poussée pour démarrer. Ça prend un peu de temps mais finalement on peux repartir et visiter en speed Weano gorge et Hancock gorge. A en voir les photos, imaginez que l'exceptionnel deviens routine et que c'est difficile d'apprécier autant de beauté à la fois. Sauter de piscine en rivière, marcher, grimper et faire des sauts de l'ange depuis les falaises...

On sort du NP pour passer une nuit étrange sur un parking à côté d'un axe routier et des chemins de fer en provenance des mines. Les camions (appelés trains routier) font 3 remorques de semi (c'est compliqué avec les fractions...) c'est grand, long et lourd 150t max il me semble, avec des gros pare-buffle pour faire de la compote de walibi. C'est une nuit mouvementé, il y a des bruits bizarres au loin, des dingos, pas très rassurant.

24 février. Raph part à la découverte du bush après le petit dej, l'effet all bran des céréales, on le crois perdu. On retourne au parc national pour finir notre tour, on va à Joffre gorge. Madame Céline la capricieuse ne veux pas venir. Les adolescents rebelles qui font des cacas nerveux, on les laisse sur le parking en plein soleil pour les calmer et ça nous laisse tranquille pour le Knox gorge lookout. On va ensuite à Kalamina gorge il y a des petits poissons trop mimi. Un très bon souvenir se forgera dans le territoire des elfes du seigneur des anneaux, accessible seulement à la nage. Des milliers de toiles d'araignées sur les parois, une eau claire et un temps magnifique passé a explorer des endroits tellement natures et intacts qu'ils en paraissent vierge. On nage 200-300 metres pour arriver à d'énorme chutes d'eau. Ça en jette. Mais on doit partir un jour et c'est aujourd'hui.

Road trip west coast part 8

19 février. On part tôt le matin pour faire ma plongée au Navy pier (merci les copains de vous être levés). 250 espèces et des bananes se partageant un ponton pour accoster les sous marins. c'est un terrain militaire US donc réglementé par des Bobby en m16. C'est pas plus mal au moins ce n'est accessible que pour la plongée ça évite d'avoir des touristes. 
Cet endroit, cest un vrai aquarium, comme ceux de jardiland. Je suis super excité de voir ce qui se passe en bas, plus c'est profond et plus tu peux voir de trucs cool. Déjà, des dauphins sautent au loin, je voudrais tellement qu'ils viennent nous faire découvrir leur monde d'opale. Les batfishs (poissons chauve souris) nous épient et agitent leurs rayures jaunes et noires à la surface. j'accroche le harnais avec la GoPro puis je descend avec ma bouteille et tout l'atirail. Les nuages denses de poissons font limite peur à traverser, c'est comme artificiel. Je repère un poisson lion (dangereux mais magnifique avec ces nageoires en lames brunes et crème) surplombant un requin. Le gros poisson sur la photo est un Queensland grouper (mérou) de 1m80 qui a voulu être mon copain, se faire gratter le menton et se faire chatouiller par les bulles de mon détendeur, jacuzzi! C'est vraiment impressionnant et touchant, il y a comme un truc qui se passe entre nous. Un genre sauver willy en entre un backpacker crasseux et un mérou curieux. Je prends un selfie après avoir essayé de le rider, check nageoire et bise jet7, il rentre chez lui. Au fond, un poisson scorpion parfaitement camouflé entre les pierres rappelle de ne rien toucher, comme son nom l'indique, qui s'y frotte s'y pique. je m'amuse à virevolter entre les poteaux et les structures du ponton, c'est comme voler au ralenti entre les pieds de la tour Eiffel avec les poissons perroquet qui dansent dans tous les sens. j'apprécie vraiment l'océan et ce qu'il habite et je m'émerveille à chaque fois de tous les trésors qu'il renferme. On a des monos cool ils nous offrent des fruits à la fin de la plongée je me rue dessus,ça change de la bouffe en boîte, un peu de frais ça booste.
Je rejoins ma troupe de voyage, ils sont en train de faire trempette dans un parc aquatique public c'est vraiment fun mais on tarde pas à se faire jeter, ce n'est pas une douche géante avec des canons à eau... les mecs vont faire le plein de la voiture pendant que Annette et et moi on se prend une petite mousse bien fraîche (pour une fois ça ne fait pas de mal). Céline? Je pense qu'elle ne fait rien comme à son habitude. On roule jusqu'à un cliché australien, des milliards de mouches et des gros cailloux rouges qui prennent une couleur flamme au couché de soleil. Bien sûr j'escalade les blocs et j'attends la beauté qui tombe lentement, perché sur mon monde. On campe à barradale et on descent un cubi parce qu'il fait chaud ici, et ça tourne très vite au vinaigre. C'est pour la bonne cause. Quelle bonne nuit!
20 février. Ça faisait un petit moment qu'on Brainstormais sur le scénario et le script de photos à poil pour avoir quelques jours de gratuits sur la location de la voiture. On a enfin trouvé ce coin parfait au bout de cane river, une vieille voiture à la Scorsese, toute rouillé et criblée de balles à côté de la route au milieu du désert personne ne se demande pourquoi elle est là mais en tout cas elle fait partie du décor. je ne sais pas si c'est le fait d'avoir fait semblant de changer une roue sur une fausse voiture ou si c'est le karma qui voulait s'acharner ce jour-là, on crève sur la road 136 menant à tom price. Le type d'endroit désert ou tu veux pas t'arrêter sans eau, personne ne passe par ici et ça sent la vallee de la mort. On est une équipe bien organisée, on attrape la roue de secours dans le fond du coffre (en dessous de la montagne de sacs et de tiroirs bouffe) et en deux coups de clef à molette le carrosse repart! Heureusement on a une assurance supplementaire, donc on ne payera pas le nouveau pneu. Récompense pour moi, on mange un fish & chips, je gonfle tout le monde avec mes envies de femme en ceinte, on se tape meme un sceau de crème glacée. On va camper dans un endroit glauque sur une butte servant de mémorial, des pierres assemblées en cercle remplies d'épitaphes regardant les montagnes. Ce soir le ciel est particulièrement beau, la lune ne se lève que plus tard, il fait très sombre et les esprits rôdent. J'ai acheté un petit livre pour repérer les constellations de l'hémisphère sud, histoire de se culturer avec qu'est ce qu'on a comme qui dirait.

mercredi 14 mai 2014

Road trip west coast part 7

16 février. Nous sommes au parque national de François Perron vers la péninsule de Exmouth, le but suprême du voyage. On parle souvent de la grande barrière de corail sur la côte Est car c'est la plus grande au monde. Là où nous somme, les coraux sont à une dizaine de mètres de la plage et comme on est en Australie occidentale et que personne habite ici, c'est désert. Un paradis aquatique privé explorable en tuba. Dans cet article ça va donc parler poisson et non pas cyclisme. Armé de la go pro et d'une apnée  bien entraînée on prend des clichés de bébête colorées plus ou moins imposantes. Grâce à mon œil de lynx et ma concentration pendant les plongées instructives sur la faune marine, on rencontrera des spécimens intéressants. Tortue, requins, raie à ronds bleu raie à queue de vache, raie aigle, à tête de pelle (on en aura vu de la raie...), murène, balistes, sapins de Noël,  snapper... C'est assez utile aussi de savoir reconnaitre les espèces dangereuses, toxiques ou agressives pour savoir comment réagir. Vous savez que ce pays, c'est pas bisounoursland, parmi les 14 serpents les plus dangereux sur terre, ils en ont 13, alors les araignées, les crocos, les requins ou les méduses c'est la même. Le réel danger viens évidemment des australiens bourrés à leur mauvais vin ou des ignorants inconscients du danger se croyant au zoo. En gros on remplace un risque de la nature par un autre, on ne va pas mourir dans une avalanche ou une inondation alors pour faire un classement pondéré du risque je dirait :
Kangourou sur la route
Crocodiles
Araignées redback
Stone fish
Entre les animaux sauvages et toi, il n'y a pas de barrières de sécurité à part la distance et le respect de la nature. Il faut connaitre ce qu'il nous entoure et savoir réagir correctement. On est que des invités, une espèce intelligente mais des grosses bêtes résistantes malgré tout, suffit de ne pas tester ses limites sans le vouloir. Je n'ai pas peur de tout ça car je suis conscient et je n'oublie pas les règles de (sur)vie.

Pour la première session, on plonge à turquoise bay sur la plage nord, c'est pas trop ce qu'on attendait. Un peu vide et les récifs sont dispatchés. Mauvaise partie de la plage, on essayera la partie sud demain. On campe au terrain de pilgramuna pour 10$/pers. Pas d'eau ou d'électricité mais il y a du PQ dans la cabane, pas besoin de galérer à chourer 3 feuilles dans les stations service.

17 février. Snorkling in oyster stack, on revient à turquoise bay sur la partie sud et c'est fabuleux. Un petit courant latéral nous emporte d'un côté de la plage jusqu'à l'autre sur une centaine de mètres nous donnant la chance de regarder des récifs coralliens à trois mètres de profondeur maximum. Une explosion de couleurs et des feux d'artifice de poissons, ça grouille dans la piscine. J'aperçois un requin à aileron blanc (whitetip shark) à une trentaine de mètres et cherche mon compagnon de plongée pour lui montrer. Ça fait un drôle d'effet la première fois. 2 mètres, c'est un gros poisson, non dangereux si tu ne te déguises pas en steak de thon j'ai entendu qu'ils sont attiré par l'odeur de l'ail, à choisir entre les vampires ou les requins je ne sais plus trop quel répulsif utiliser. La session dure plus d'une heure avec raph on est crevé mais satisfaits. Je prends la voiture pour réserver une plongée avec bouteille au Navy pier d'Exmouth et pour ça il faut capter du réseau téléphonique. Inexistant alors qu'on est à côté du plus grand site d'antenne de l'hémisphère sud, une base de communication de l'armée américaine, 13 tours, la plus grande est à 387 mètres... Presque comme stargate. 1 heure de route a slalomer entre les kangourous pour un coup de fil. On a un petit jeu sur le chemin du retour, on doit compter les walibis sur ou à côté de la route (on route à 30 sur la nationale dans la nuit): gauche, droite, droite, combo! Sans exagérer, une bonne centaine en un quart d'heure. Leurs petites billes jaune s'allument dans la nuit, on ne voudrait pas les abimer sur notre beau pare-choc. On se pose à lakeside pour la nuit avec quelques difficultés à mettre le van de niveau.

18 février. On marche 10 min sur la gauche de l'emplacement de camping  pour aller aux riffs (lakeside south beach). Je vois une tâche sombre dans l'eau, à quelques mètres, j'enfile le masque, plonge comme dans alerte à malibu et ressort une carcasse de tortue. Vide. Dommage. On est déterminé à en voir des un peu plus vivantes aujourd'hui. J'en spot une qui nage pépère alors je m'empresse de la rejoindre, nager avec elle, la caresser et essayer de m'accrocher pour me faire tracter, elle a pas envie alors on la laisse faire sa route. C'est un superbe animal avec des yeux comme des planètes. On se sent tellement libre et nature qu'on essaye la plongée à poil suivi d'une bronzette de cul blanc. Plus libre que ça tu meurs. On se crache à mesa camp site avec un léger coup de soleil.

lundi 12 mai 2014

Road trip west coast part 6

14 février. Grâce mat et réveil tardif par la chaleur du jour, aujourd'hui c'est relax. Je change mon caleçon après 5 jours de bons et loyaux services. J'en profite pour laver mon short et mon t-shirt. Oui, je sais que je ne devrais pas écrire ces saletés, mais ça fait partie de l'histoire, et ça justifie les colonies de mouches de l'outback et la nécessité de porter un filet sexy autour de la tête. Sûr que les dingos restent à l'écart. Mon bronzage est à son apogée, un beau teint poulet rôtit à la glaise qui s'évanouit légèrement après la douche grand confort : eau claire et chaude dans une cabine fermée. Ça compte tellement ces choses simples qu'on ne se doute même pas du luxe que c'est. Un couple de français nous enseigne la feinte des cotons tiges dans les monnayeurs à tiroir et on économise une bonne paire de fois 4$ pour les machines (et plus tard quelques parties de billards). Le temps que les fringues sèchent, on saute dans la piscine ou nous sommes seuls. Défis d'apnée et bain de soleil au programme avant un copieux BBC/spring roll. On prends la route relativement tard pour aller à Carnarvon où on se baigne car on ne trouve pas de douches publiques. J'essaye de pêcher dans une retenue d'eau à marée basse avec ma ligne fait maison, bouchon de champagne et lest en capsule de bière. C'est la fin du jour et le spectacle est là, jamais décevant. Un vieux pêcheur de crabe passe et me montre ces prises. 3 crabes verts dont il nous fait cadeau et qu'on s'empresse de bouillir. Bear grills, l'homme de la nature est de retour. À partir d'ici on peut trouver des stone fish (poisson pierre) maîtres du camouflage dans le sable et dans la top liste des animaux dangereux d'Australie. C'est conseille de mettre des chaussures pour marcher dans l'eau. En attendant c'est apéro et pas qu'un peu. Un bon sandwich en pronostiquant le lever de pleine lune en parlant relativité cosmos profond et théorie stellaire. C'est près, les mains infusées d'odeur de crustacés tenaces, on n'aura pas été clean trop longtemps. On s'essaye à saute mouton avec des chaises, comme en colo puis je vais me caler au bord de l'eau qui reflète la lumière pâle de la nuit. Je me sent connecté avec la nature, allongé dans le sable en le caressant, on rêve ensemble.
On est pas loin de point quobba, un spot qu'on nous a conseillé au camping la veille, mais nous on est plutôt plan B, et tout ce qu'on touche se transforme en or.

15 février. Coral bay (la baie de corail) renommée pour ces plongées avec les raies manta et les requins baleines (le plus gros poisson existant sur terre). [Petite parenthèse pour faire passer Renaud à la postérité littéraire qui a renommé 2 villes: oralBay & sexMouth]. Touristique mais correct. Comme presque chaque jour on va se baigner mais cette fois avec les masques, c'est assez décevant, on est peut être pas au bon endroit de la plage pour voir les fonds marins. Du coup on s'entraine à marcher sur les mains et à draguer les gonzesses mais on est pas célèbre. On prend une douche sur la plage à côté des tables à vider les poissons. 
On croise les deux allemandes qui étaient sensées venir à ma place pour ce road trip, étrange instant traité assez maladroitement. En parlant de truc qui foire, je crois que Céline veux trouver un avion pour rentrer à Perth, elle n'arrive pas à s'intégrer, elle fait pas grand chose pour aider, c'est pas le club med ici!
On campe dans un endroit tout pourrit au milieu de rien sur un chemin poussiéreux entre deux terrains supposés privés.

jeudi 8 mai 2014

Road trip west coast part 5

12 février. On surplombe shark bay (la baie des requins), un endroit protégé à l'eau claire avec un des plus grands herbier maritime, la plus grande population de dugongs au monde et des plages brillantes de coquillages nacrés. Il y en tellement que c'est comme marcher sur des biscottes.
On a acheté le pass pour tout les NP du western australia, parce que oui, il faut payer pour rentrer, et peu importe si tu connais le videur ou si t'arrives avant 23h. D'ailleurs pour régler, les mecs sont totalement en confiance, s'il n'y a personne dans la maison du maton, il faut mettre une enveloppe avec du liquide et un formulaire puis la déposer dans une boite au lettre. En France on ne ferait même pas ça pour une kermesse au profit du cancer de la prostate de peur de se la faire exploser, la boîte. On entre dans le parque national de François Perron (botaniste français) à fond avec le 4*4 dans les pistes en sable. Je filme avec la gopro au cas ou on s'embourbe et c'est gagné! On a toujours du mal à savoir comment enclencher les 4 roues motrices et là, c'est trop mou. Après avoir creusé comme au Paris Dakar et posé des bouts de bois en dessous des roues on arrive à repartir pour finir les 10 km de rallie. AC/DC en drift, beau soleil et coin sympa, c'est des vacances fun. On s'essaye aux saltos arrière et au lancé d'allemande dans le grand lagon. On campe à eagle bluff, un parking en haut d'une falaise longée d'un petit chemin. Depuis là on peu voir plein de taches noires dans l'eau. Des rectangulaires et des plus allongées. Ce sont des raies et des requins. C'est quand même rassurant pour la baignade.

13 février. Raph part dans le bush pour fixer un record du monde. De l'autre côté. On vois des Lemon sharks, nervous sharks, raies manta, raies aigles. On dort au camping de Carnarvon, premier luxe du voyage. Comme on arrive tard, je négocie le prix en disant qu'on est limite niveau budget, qu'on est fatigué et que c'est pas possible de faire du camping sauvage dans le coin, que c'est dangereux de conduire la nuit... L'apitoiement du backpacker qui marche. En plus il y a une piscine, des barbecues et des machines à laver. Tellement on est trop fort, on deplie la tente en moins de 3 minutes dans la nuit, comme des pros, l'équipe quechua est en action. Les matelas sont plein de sable, cest trash, il est temps de faire une petite pause, le camping c'est bien mais une adaptation radicale n'est pas si simple. On va se connecter au monde virtuel pour donner des signes de vie. On va bien!

mardi 6 mai 2014

Road trip west coast part 4

09 février. On se fait réveiller par l'appel des chiens de sudaama, puis on part vers le nord pour voir les blow holes, des trous dans la roche près de la plage qui projettent de l'eau dans les airs selon le mouvement des vagues, on arrive en décalé avec les marées donc on voit rien mais on a le temps de se baigner et de se rafraichir près du barbecue de plage. On rencontre des allemands et une française avec qui on sympathise et on leur raconte notre formidable découverte de la veille en leur conseillant d'y aller. Le chemin n'est pas si simple à expliquer et il est interdit de camper où on se trouve. On décide de revenir sur nos pas pour leur montrer où ça se trouve et passer une bonne soirée dans le bush avec des jeux à boire. Il fait nuit noire, y'a pas un bruit et l'océan vu à l'envers, allongé sur le dos donne des frissons. Les étoiles remplacent les vagues et l'eau figée scintille. L'horizon sautille, c'est mieux que le ciné ou que le space mountain. On reste un long moment avec pocket, il doit être 4 grammes moins le quart et il faut retrouver le campement planqué dans les buissons au milieu des dunes. Pas simple l'histoire, mais pas impossible. Le nord a dût changer de cap et la constellation d'Orion tourne elle aussi. Plus les nuits passent et plus je trouve le lit confortable.

10 février. Après un petit déjeuner aux cheveux raides on quitte le groupe pour atteindre Kalbarri national park. Le Z-bend, le premier des joyaux de l'Australie à me laisser bouche bée. L'eau à façonnée au fil des siècles ce canyon ocre et orange tordu et éraflée découpant les ombres sur les plans d'eau émeraudes. On s'enfonce dans la gorge par un petit chemin, passages indiana jones, échelles, escalade et kangourous qui bondissent de nul part. Quelques chèvres noires trépignent sous le soleil de plomb qui s'abat à 48 degrés. On marche pour aller voir toujours un peu plus loin en sautant sur les gros rochers de gauche à droite, bondissant, cherchant l'ombre et un petit peu d'air dans ce four ouvert. Je pense à mon père qui voudrait certainement voir ce spectacle, puis partir en moto, à fond sur ces routes interminables, une bouteille de jack et un slip de rechange dans les sacoches. La vie dans l'ouest et la nature qui impose son parfum fauve, l'aventure. Ah si j'étais un cow boy! (Certains connaissent la suite). Le nature's window (la fenêtre de la nature) est un endroit super classe un peu plus loin avec un panorama époustouflant. Un arche de pierre dominant les gorges en suivant le chemin au bord des falaises, on se croirait dans le roi lion. Ça ressemble à l'image que j'ai de l'Afrique avec les arbres blanc qui poussent de travers en plein kanya et les chemins en terre battue me démangent sacrément de faire du rallye. On s'en va à la minute d'or et on s'installe près du billabong roadhouse.

11 fevrier. Billabong roadhouse, un point relais à des centaines de kilomètres de la civilisation. Une station essence et des produits de première nécessité à prix exorbitant. On prend quand même une glace et on recharge toutes nos batteries. Il y a même un fauteuil qui fait des massages! En attendant on psychote sur les animaux dangereux d'Australie en feuilletant une encyclopedie. La serveuse nous dit que les temperatures sont en dessous de la moyenne, elle hésite à dire qu'il fait limite frais. Il fait 48, ça monte jusqu'à 55... On a une longue journée de route, on a du son et la clim. On s'arrête à shell beach pour un picnique où j'escalade un cocotier pour boire un peut de lait avant la douche sur la plage. On dort dans le bush dans du sable rouge extrêmement collant et teintant.