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dimanche 30 novembre 2014

Plongée à la grande barrière de corail

De passage à Cairns pour 5 jours, je glandouille autour du lagoon, je sors dans les bars et je m'occupe de mes taxes australiennes. Quand tu travailles et donc que tu touches quelques dollars, tu peux demander à te faire rembourser certaines taxes retenues de ton salaire (ce qui tomberait bien en ce moment). Je le fais en octobre car l'année financière finit et je ne veux pas dépasser le seuil de revenu maximum. Je bosse au black à refaire des joints sur un petit voilier avec Alec, un vieux globetrotteur qui vit sur son rafiot au bord de la mangrove, ça me fera un billet jaune pour m'amuser.
Ça me manquait de plonger avec mes petites tortues et je voulais me retrouver dans un nuage de poissons colorés encore une fois avant de partir du Queensland et donc du reef que j'aime tant. Je peux bénéficier des réductions résidents en ayant travaillé dans le milieux et vécu dans le coin assez longtemps. Je réserve avec tusa 6 un bon bateau avec un staff super accueillant pour 3 plongées sur deux reefs différents. Je choisit de plonger avec un buddy allemand histoire d'être vraiment libre d'aller où bon me semble. Connaitre les poissons, les coraux et les comportements rendent la ballade plus intéressante et encore plus belle. On nage dans Ushuaia nature, les conditions sont idéales et on a de la chance avec nos rencontres. À peine en descente et une maori wrasse d'un mètre vient crâner en reflétant ses écailles bleues en contraste avec les lignes jaunes de sa gueule toute ronde. J'ai totalement perdu l'appréhension de la profondeur, je sais se qui se passe et je réagis comme un poisson dans l'eau dans ce paradis bleu. En plus d'être un endroit merveilleusement beau, je m'éclate à passer dans des trous et entre les parois étroites des bommies qui frémissent de surprises et d'histoire. C'est vraiment fun, on oublie complètement le prix du ticket, parce-que cet endroit c'est juste un joyaux, le plus grand (et seul) organisme vivant visible à l'œil nu depuis la lune (on sais jamais, si je passe faire un tour, je vous confirmerai).
Si il faut faire l'écolo à un moment, c'est ici. Sauver les bébés phoques c'est un combat bien beau mais c'est même pas le dessus de l'iceberg. Là, je vous parle d'impact humain gigantesque, de plastique et de chiures chimiques radioactives qui volent depuis des dizaines d'années. Même si on arrête de tout foutre en l'air maintenant, nos poubelles du passé seront toujours là. C'est cette gratitude de la beauté naturelle et cette chance qui nous est donné de vivre avec qui m'a certainement poussé à faire 5 années d'étude dans les énergies renouvelable et voyager. Capter certains de ces derniers soupirs de vie, passer de la conscience à l'action, en rallumer l'étincelle sauvage qui s'éloigne de plus en plus, puis tenter de vous le partager de manière sensible et sensée. C'est ça ma mission. On ne peux pas tout contrôler ou réparer dans ce monde plein de cicatrices, alors si tu le peux, si vous le pouvez, sauvez le monde et continuons à nous émerveiller ensemble.

2 commentaires:

  1. Il y a des combats qui méritent d'être menés, la sauvegarde de la planète en est un de taille. Là où d'autres se contentent de se battre pour préserver leur environnement ombilical je suis heureux de voir que tu choisis un combat plus noble et plus ambitieux. Attention aux requins, ils ne vivent pas tous dans l’eau.

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  2. Ton blog ne doit pas mourir. A toi de le maintenir à flot, marin, ce n'est pas parce que tes lecteurs ne le commentent pas qu'il n'est pas visité. Allez matelot hisse la grand voile et repart pour de nouvelles aventures. Nous attendons la suite avec impatience.

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