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samedi 20 septembre 2014

Boulot à la grande barrière de corail

Je fais mon essai à sailaway le mercredi 20 août avec Tammy, Kate et Alex le skipper. L'équipe parfaite pour apprendre et s'éclater au paradis. Je met toute la concentration disponible à retenir les nombres, les procédures, les habitudes et les tâches de chacun (et il y en a beaucoup) tout ça en gardant le sourire et l'équilibre sur le pont mouillé. "Il faut nettoyer, balayer, astiquer, la maison est toujours pimpante." Charger le bateau de nourriture et de boissons puis préparer le petit déjeuner. Après avoir embarqué les 33 personnes max, on leur fait un petit briefing de sécurité rigolo au cas où un iceberg venait à croiser notre route. Le miens est toujours funky et pimenté. Parce-que rire trace les bonnes rides et ne fais pas brunir les dents, je m'en donne à coeur joie, mes client passent de bons moments sur le rif. C'est samedi soir pour le centre de gravité et je fais la vaisselle dans la cabine, je vais devoir vite m'habituer à m'éclater les anches contre les placards et avoir la peau plus que bronzée. Je fais attention au soleil, le Queensland est l'État détenant le triste record du plus grand nombre de cancer de la peau. Bref, que je le veuille ou non, je me transforme en petit caramel rôtit peigné blond surfeur avec mon short de bain rouge comme dans alerte à Malibu (bay watch). La plage est ceinturée d'une multitude de coraux blancs et coquillages broyés formant un sable grossier au reflets de nacre. Dans leur retrait, les vagues lèchent la pente douce de la rive guidant vers un monde merveilleux et éclatant de couleurs vives. Un paradis de vie qui pétille et danse sur la toile de réfraction du soleil. J'aimerais que que vous voyez ça. Cette vie et son battement fou. Ces formes et ces textures mêlées.
J'ai toujours aimé observer la nature, m'insérer comme un maillon dans un écosystème d'où cette pyramide crue t'inclue dans sa ronde de Phoenix. Vivre, brûler et s'écrouler. Laisser des paillettes dans ses empreintes et remercier sa naissance en nourrissant son prochain, non pas en succombant à son ennemi. C'est comme ça que je vois cet équilibre de la vie. Si on arrêtait de nous moisir l'image de requins dangereux ou de fratrie némo sans défense il y aurait bien moins d'accidents et de massacres inutiles. Cette conscience de la vie - donc de son auto-défense - pousse à analyser les comportements de ses protagonistes, les signes et les couleurs de ce qui nous entoure. Comme un poisson dans l'eau, je mime leur ondulation et leur déplacement, ça aide à se faire assimiler, donc de vraiment "voir" d'un troisième œil. L'attitude positive étant la clé du respect entre humains, il semble que la translation mimétique entre espèces aie du sens. Certains savent comment j'utilise des mouvements de cabri dans les montagnes ou de singe pour sauter dans les arbres. On en connait tous un rayon sur l'endroit où on habite, je n'ai donc pas la prétention d'apprendre à nager à un croustibat. On a bien plus à (a)pprendre qu'a laisser avec nos cerveaux de ventards surdéveloppés. Nulle infériorité ne devrait se faire ressentir, c'est comme ça que je tisse des liens avec certaines tortues. Et tout les autres. Ils vont me manquer aussi. Ils vivent dans leur paradis bleu, leur maison qu'ils partagent et je les en remercie.
J'espère vous donner un aperçut de mon bureau, représentatif de sa beauté et de sa fragilité touchante dont chacun de nous est responsable de son état. Viens alors le moment jouissif de mouiller son short et de plonger dans un océan de bonheur.

1 commentaire:

  1. La culture Asiatique fait de l'aileron de requin un met prisé parce qu’aphrodisiaque. A les entendre ça justifierait le massacre de toute une espèce. Mais ce n’est pas nous, Français, qui exterminons les escargots et les grenouilles depuis des générations qui allons les conseiller sur ce qu’ils doivent manger, tant que ce n’est pas nous. Bref une page de ton voyage vient de se tourner à toi d’écrire la suivante, pourquoi ne pas ouvrir une école de French Kiss ! Nul doute que tu ferais un bon directeur et courageux comme tu l’es tu donnerais des cours du soir. Ce qu’il y a de bien en Australie c’est que le soleil se couche de bonne heure…

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