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jeudi 2 octobre 2014

Mise à jour

Je dors dans mon van depuis un mois sur le parking de la marina, je prends ma douche froide à la plage, je tente de rester discret, mais malgré ça, je me fais virer de ce bon spot tranquille parce-que j'avais trouvé une amélioration de confort, prendre une douche chaude en accrochant un cubi à une rambarde d'escalier désaffecté dans un endroit sombre. Il faut vraiment que je me trouve un parking privé histoire d'être tranquille. C'est aussi ça l'Australie, une mentalité bizarre. Avec le travail et les horaires un peu tendues, je voudrais m'installer pour pas cher, dormir dans Cajou et utiliser les commodités d'un appartement pour un prix cassé. Je fini par emménager à Davidson st avec Tristan, Greg (un collège anglais) et Julien un Nantais. On a 2 chambres, un canapé et mon van. En partageant le loyer, on est à une centaine de dollars la semaine. C'est un joli Trafalgar avec un balcon et des ventilateurs de plafond comme dans les saloons. On crée notre (propre) auberge espagnole sans claquettes à l'odeur de pain à l'ail et de relents de goon. On s'est même cotisé pour acheter une Wii avec mario kart! Le terrain de basket d'en face, la piscine et la plage occupent le temps libre quand on ne se remet pas de la sortie de la veille au rattle n hum ou iron bar. Je me sens bien avec les copains, on est presque en vacance. Le seul soucis c'est que ce village vacance est relativement petit et perdre son boulot (son passe temps) devient vite un cauchemar.
C'est justement ce qui vient de se passer. Mon patron a embauché 2 nouvelles recrues avec visiblement plus de sein que moi donc je n'ai plus assez d'heures pour continuer. Mon dernier jour est prévu pour après demain mais finalement c'est avancé à demain histoire de mettre un peu plus de pression au suspense, en language courant ça s'appelle une estocade. Quitte à virer quelqu'un qui n'a rien à se reprocher, vaut mieux le faire par surprise, le sourire aux lèvres et  téléphone. Une mentalité de faux cul bien australienne (oups! j'ai écrit ça?). Les règles propres de la sodomie silencieuse. J'ai même pas eut le temps de comprendre à quel parfum je viens de me faire enfiler que je me retrouve à poil dans mon salon avec une réévaluation de mes plans de voyage avec un air choqué. Pour ne pas citer un certain chef d'entreprise "les backpackers sont comme des oranges, tu les presses jusqu'à la dernière goutte et puis tu en prend un autre". Dans un pays aussi libéral, tu tombes si tu ne t'adaptes pas vite. Personne n'a de contrat de travail bien que tout soit en règle, alors fait attention petit voyageur qui comme moi essaye de t'en sortir, malgré l'illusion, nous ne sommes que de petits esclaves immigrés par nécessité du patronat à la poursuite d'un rêve de liberté dans ce continent du rêve. Je ne veux pas casser le moral mais c'est la crue réalité. Je vous donne un exemple pour appuyer mes propos: le visa vacance travail valable un an est reconductible une fois. Pour le renouveler, il faut compléter 3 mois de travail dans une ferme ou dans la construction, des jobs non qualifiés peu payés et éreintant que les locaux fuient mais dont ils ont besoin pour faire du bénéfice. Nous sommes donc de belles opportunités. En France on fait pareil sauf qu'on donne des passeports de résidents permanent et que l'on offre le système social qui va avec. Ici si tu ne travailles pas, tu n'a rien et tu n'es rien. C'est un monde de requins, et pas seulement dans l'océan.
Il faut prendre chaque événement comme une chance de pouvoir précipiter un changement, et de ses conséquences se délecter de ses résultats. Alors oui, je garde le moral, être réaliste c'est rester objectif et avancer quoi qui se passe. Je partirai bientôt pour un long voyage sur la côte est, continuer à vous raconter mes petites histoires et peut-être vous tirer les traits du visage vers le haut.

1 commentaire:

  1. nous vivons dans un monde harmonieux ou tout le monde ne fonctionnent pas de a même manière, en france comme en Australie il y a certainement le même type de personnes qui pratique l'insémination sans douleurs mais avec conséquence. Choisi ton camp camarade, mais comme le moral tu gardes l'avenir est à toi. Et il y à toujours ta bonne étoile et tu n'es pas seul, loin mais jamais seul.

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