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vendredi 1 août 2014

Uluru taka juta

Faisons tomber un cliché avec uluru (Ayers rock, le plus gros cailloux du monde) imposant au milieu du néant comme un téton géant pointant le ciel. ce n'est pas à côté de la ville ni même à proximité. Il faut se taper 400 bornes pour y arriver. Entre c'est du désert, à coté aussi c'est du désert, et un peu plus loin, un kangourou traverse le désert. C'est plat comme une émission de TF1 avec quelques arbres et des termitières. Ce qui choque donc le plus c'est le contraste qui existe entre le rien entourant ce gigantesque truc qui change de couleur avec la lumière. On arrive pile-poil pour le couché de soleil (dans notre dos) et quelques clichés de la bête. C'est un endroit aborigène sacré où les trous et les grottes ont une signification, une histoire. J'ai entendu parlé d'une randonnée qui chemine jusqu'en haut du rocher. J'imagine une mission pour dormir planqué dans le bush,me réveiller à 5h et le monter à la frontale pour voir le lever de soleil depuis le sommet. On campe juste en bordure du parc (très surveillé car plein de touristes) dans une tente au sol bien dur. Il fait froid, très froid et même le journal en boulle dans la veste ne suffit pas. Cassé et après 2h de sommeil par intermittence, c'est le gong qui retentît, on remballe tout et on fonce au pied d'uluru, Tristan et moi, les deux seuls courageux pour une ascension du genre. Ils nous déposent et partent pour voir le levé de soleil de plus loin. Il n'y a pas de réseau téléphonique, il fait nuit et froid, nous sommes au pied et une barrière interdit le passage pour cause de vents violents. La grosse poisse décevante qui ne nous laisse pas trop le choix de zoner autour le temps que le groupe revienne... Je me suis pris frénétiquement d'insultes en tout genres, tentant d'annuler le sortilège. Il faut juste accepter. On observe la lumière matinale tracer les ombres sur les cascades sèches et autres nervures depuis le sommet du toit en paille d'une cabane à l'écart puis la bande nous rejoint. On continue la route pour les Olgas (taka juta), un tas de grosses boules de pierre qui vaut le détour mais à ma grande (deuxième) desseption nous n'aurons pas le temps de marcher à l'intérieur des éboulements, les mecs sont pressés d'arriver à Cairns pour vendre leur voiture et rentrer en avion. Il faut faire des choix, et le choix se portera sur kings canyon, majestueux avec une faune différente qui pousse dans un petit oasis à l'ombre des falaises, irrigué par une rivière fossile créant cette gorge. Un écho incomparable pour une vue splendide, un bon moment pour méditer et penser que avec un parapente, j'en connait qui se feraient de ces drops... On fait la moitier de la rando prévue pour 3h (en courrant pour moi bien sûr!) puis on revient aux voitures, il reste encore 3h de route en terre avant de rentrer à Alice springs bien éclatés et sans réservation de nuit. Essayant d'optimiser au maximum les lits restant dans l'auberge et les partager aux max (2 personne par matelas) et quelques uns sur les canapés du salon. J'obtiens la meilleur chambre individuelle, avec douche, toilette et chauffage rien que pour moi. Ça a du bon de dormir sur matelas gonflable dans la salle de bain quand même. Encore une nuit tout confort qui fini le cul sur le carrelage. Pas important il est 5h du mat, la Belgique joue les USA pour la coupe du monde, ça viens de commencer et c'est pourri. Je m'en vais faire du pain avec de la farine que j'ai trouvé dans l'étagère de nourriture gratuite. Ça ira certainement bien avec les pâtes au petit dej. Il faut qu'on parte aujourd'hui pour cairns. Il y a encore 2500km à faire en 3 jours, mais cette fois, pas d'arrêts. Ou presque...

1 commentaire:

  1. ce petit caillou fait des caprices de temps en temps? dommage que ce soit tombé ce jour là. Je constate que malgré ce contre-temps tu garde la banane et ça fait plaisir à voir. Dad

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