Si quelqu'un te propose d'aller monter un tipi sur une des plus belles plage au monde, quel serait ta réaction? C'est le trip de tout une vie, un rêve de gosse enfouit profondément entre infaisabilité, interdiction et manque de culot. J'ai toujours été singe et indien. Je ne sais pas si c'est compatible mais c'est ce qui boue au fond de moi. J'ai donc l'immense chance de retrouver Annette (l'Allemande du road trip sur la côte Ouest) qui voyage avec sa meilleure pote Karen (écossaise). Elles sont suivit par Spart (anglais) et Apollo, son fils de 2 ans. voyager avec un enfant de cet âge n'est pas une tache facile mais il s'en sort à merveille surtout dans l'environnement naturel potentiellement dangereux qu'est la forêt tropicale. Ce bout de choux en connais bien plus que la majorité de vous sur la faune et la flore. Au courant de tout, il sait si c'est dangereux, comment réagir comment nommer précisément les espèces... Il faut dire qu'avec un père comme le sien, ça aide. C'est un grand malade qui course un iguane d'un mètre cinquante jusque dans les arbres pour l'attraper afin de montrer au petit "à quoi ça ressemble". Il nous a raconté la fois où il a attrapé un chevreuil à main nue...Bear Grills à du prendre des cours chez lui, je suis fasciné.
On prends le ferry pour traverser le fleuve remplis de crocodiles, seul moyen d'aller plus au nord dans la péninsule. Cette partie du Queensland appelée very far north (le nord très lointain), une zone hors du temps. La plus vieille forêt du monde (45000 ans) avec des espèces animales qui n'ont pas beaucoup évolué depuis les dinosaures, un climat tropical en bordure de la mer de corail. La perfection naturelle intacte, ce n'est pas un énième endroit modifié par l'homme et reconstruit au similaire, on est dans jurassic park, en vrai et en HD!
On prend le green tea du matin en balade dans la jungle qui a une tournure de cour de biodiversité et qui se fini sur une plage immense. C'est la devise touristique du coin "where the rainforest meet the reef" (où la forêt tropicale rencontre le reef).
On passe une rivière au nord de cap tribulation mais mon van reste garé avant, je n'ai pas d'option amphibie pour continuer plus loin donc je prend un sac avec l'essentiel, laisse mes chaussures et continue avec le groupe dans leur véhicule. Quelques kilomètres de sentiers plus tard, on s'arrête dans ce qui sera notre territoire sioux pour les deux prochaines nuits. Une large plage de sable blanc bordée de mangroves aux pieds demi enfoncés dans l'eau refletant des paillettes d'or. Derrière, le soleil couchant perse les feuillages et caresse les crêtes des collines d'où s'envolent les perroquets blancs.
Nous installons le tipi en formant l'armature en bambou et bientôt la toile beige enveloppe notre maison tel un cocon rassurant. Je ne sais toujours pas si c'est la géométrie, les matériaux ou simplement le caractère épique de la situation qui fait que réellement on se sent super bien à l'intérieur. Juste le concept d'avoir un feu ouvert dans une maison, c'est vibrant de combien sur l'échelle de Richter? L'ouverture donne une vue sur la baie ou l'eau monte puis se retire aux rythme des marrées laissant place aux crabes soldats si mécaniques dans leur déplacement, dessinant des rosaces sur le sable en creusant leurs trous. Le craquement des arbres répond aux crépitements du feu qui allume et réchauffe notre espace de vie. Ma face peau-rouge ressort, je sens l'émerveillement monter minute après minute. Le ciel et ces couleurs changent constamment entre rose, violet, bleu et pourpre, envoyant des reflets métalliques sur l'étendue d'eau chaude d'où j'observe la plus belle des destructions colorée. C'est ça la vraie puissance de cet endroit c'est la construction d'une perfection qui s'écroule pour donner vie à un panorama toujours plus grandiose. J'ai envie d'attraper toutes ces images et les graver à tout jamais, mais les timides larmes de contemplations m'empêche de vraiment bouger ou penser, je ne fais que ressentir ce paradis. La nuit tombe avec ses bruits étranges dans la jungle, on peux capter le danger dehors, soulever une branche ou remuer l'eau dans l'ombre effraie. Toujours garder à l'esprit qu'il n'y a pas de vitre séparatrice entre les serpents, les crocos et toi, nous habitons dans le vivarium.
Les étoiles filantes sont au rendez vous elles aussi, arrachant la toile obscure qui crépite de couleurs. Habillé d'un pantalon en toile, la peau rougie par les flammes dansantes, je dessine des visages entremêlés avec beaucoup de profondeur et de passion. Le petit dors derrière la tenture et le reste de la tribu veille, se relayant pour fournir de quelques branches le foyer et raconter des histoires. Je me projette dans ce style de vie qui me convient pour le mieux. C'est évident que les indiens avaient tout compris de la vie et de son cycle harmonieux, c'est nous qui avons tout détruit et ironisé en appelant bison futé une information étonnante sur les bouchons autoroutier prévisibles du 15 août. Le progrès à pris une autre définition je l'ai comprît ici même. Un voyage surprenant sans se déplacer, en plein coeur du sublime. Appréciez les photos et merci de suivre mes aventures, partagez-les et abonnez-vous aux blog.
Je ne remercierai jamais assez toutes ces circonstances qui on rendu ces moments possible et mère nature d'être si touchante de beauté.
Blog de voyage, traces de visites, rencontres impromptues, paysages somptueux... Écrit sur un ton humoristique, parfois satirique, je vous invite dans ma vie, mes aventures, mes joies, mes peines à travers ce blog.
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lundi 4 août 2014
Daintree & cap tribulation
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Parfois, on entend dire que les voyages forment la jeunesse. Tu as commencé à bouger assez jeune, voir ce qui se passait de l’autre côté de l’horizon. Aujourd’hui ton horizon rejoint le seuil de mes songes. Tu me fais rêver si fort que j’ai l’impression d’être à tes côtés le matin au soleil levant, de ressentir comme toi ce qui te fait vibrer et vivre. Pourquoi les fils et les pères n’ont-ils-pas le même âge ? Je serais, je crois, bien plus à ma place à tes côtés qu’à attendre ton retour et voir l’étincelle dans tes yeux quand tu nous raconteras le dernier épisode de cette épopée, (en pensant à un autre continent peut-être).
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