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samedi 9 mai 2015

C'est Noël à Sydney

Les plages du nord de Sydney semblent plaire à bubule qui se réjoui de voir le grand bleu. Avalon, palm beach (bon surf), mona vale, les banlieues chic en bord de mer, c'est l'esprit de la plus grande ville d'Australie qui s'étale entre l'eau et la montagne. Tu peux avoir ton bateau derrière ta baraque et être en ville, entre un terrain de golf, une plage et une zone urbaine fréquentée. Ça prend un temps fou de conduire d'un côté à l'autre de la baie, sans compter les péages automatiques qui enregistrent la plaque d'immatriculation et retire directement l'argent de ton compte bancaire. Pas besoin de portiques ou de barrières. C'est beau la technologie et le progrès. J'ai du rouler 2 ou 3 fois sur le fameux harbour bridge, de jour et de nuit et c'est une sacrée traversée. Cet énorme pont symbole de sydney est le plus large au monde (48,8 mètres) avec deux fois 4 voies, 2 lignes de trains, une voie piétons et une piste cyclable. C'est aussi la plus haute arche en acier avec le sommet du pont situé à 134 mètres au-dessus des eaux d'où la vue est belle, ca donne sur l'opéra et le centre ville. Quand on est le cinquième plus long pont au monde (1149 mètres) on est une attraction à part entière qu'il est possible d'escalader par un circuit d'échelles et d'escaliers, les cheveux dans le vent accroché par un harnais aux poutres métalliques archées qui ferait le terrain de jeu parfait pour l'homme araignée. Quitte à payer une somme astronomique, je préfèrerai être cosmonaute et grimper jusqu'à la lune ou bien dévoiler les racines du charme à la française en montant la damme de fer. Si je pouvais être un oiseau, je ne serais pas un singe.
Il y a des ferrys qui font gagner du temps pour joindre le sud au nord pour éviter de conduire et de passer sur le pont mais comme tout ici, ça coûte un bras. Pour donner une idée l'heure de parking doit être à 7$. Toute cette pression urbaine et ce tumulte de transports contribue à la réputation méritée de cette pseudo capitale au rythme bien soutenu. Le cbd est compacte et les tours administratives ombragent les larges boulevards aux fourmillement plutôt organisé. Globalement c'est très vivable car beaucoup d'endroits ont à offrir de leur calme et leur détachement du coeur mécanique grouillant d'évènements et bobos en costard.
Manly est un des quartier que j'ai préféré parce qu'il y a une fraicheur multiculturelle dans les bars de l'esplanade, une vue sur le couché de soleil d'un côté et une rue plus loin, une plage pour surfer relax. J'aimerai bien rester un peu plus mais je suis invité chez Luke, un pote à Ela pour passer la soirée et dormir la bas. Une sacré bande d'allumés que je connais à peine que je remercie de leur hospitalité.
Au centre ville, the rocks est une ancienne bourgade en pierre qui à su garder son cachet, c'est le truc le plus authentique et le plus vieux que j'ai vu d'Australie. Pour avoir une idée de la vie qui régnait ici autrefois, je visite susannah place, un grand bâtiment rempli d'histoire de tout les jours, de familles aux origines différentes qui ont évolué avec la modernisation et les transformations urbaine. On y retrouve en un même endroit la chaleur humaine d'autre fois entouré de sombres murs epais tapis de papiers peint à fleur, des anecdotes insignifiantes de la vie en communauté dans différentes couches sociale. Un piano m'accorde une valse désaccordée aux résonances arthritiques comme sa propriétaire qui voudrait voir Fred Astair claquer jovialement ces talons sur les tommettes du salon. C'est un merveilleux melting pot temporel et historique pour un pays n'ayant que la mémoire de quelques générations à conter dans un univers actuellement moderne essayant d'accelerer son passé en construisant des bâtiments historiques en carton dans un système discount.
Dans le même quartier, je tombe sur la galerie de Charles Billich, un peintre dessinateur aux perspectives époustouflantes et d'une virtuosité rare. Son atelier se trouve au troisième étage de cette mine d'or que je découvre avec passion, fouillant dans les esquisses. C'est gratuit et ça vaut le détour.
Je retrouve Kim, une pote canadienne de port douglas qui squatte une chambre avec Corentin et puis il y a quelques autres (italienne coréenne...) dans une enorme auberge de jeunesse sur georges st au coeur de la ville. On a tous ce besoin d'être ''en famille'' de voyage oui, mais ne pas être seul, et pour une fois se faire super plaisir avec un repas et des bonnes bouteilles. C'est un cadeau immense que rien de matériel ne saurait contenter. Des amis tout aussi déphasés de leur traditions mais célébrant une même joie. Bien sur, à tour de rôle on galère à trouver une connection internet ultra saturée pour faire un bisou à nos familles respectives avec quelques heures de décalage horaire. On ira terminer notre soirée dans un parque apres la fermeture des cuisines pour ne pas déranger le père Noël qui dois se glisser dans les conduits de clilatisations pour remplir nos tongs d'oranges sous le palmier de noel.
Maintenant question technique. Comme partout dans le monde. Il fait bien trop chaud pour neiger et le traineau du santa claus est pas adapté à une traction par kangourou. Donc il parait qu'il viens en surf, normal, les vagues de Laponie sont assez puissantes pour traverser l'océan atlantique). J'irai donc rider demain à bondi beach, la plage la plus célèbre d'Australie pour vérifier et rester dans le cliché avec un bonnet de père Noël et la wax sous les orteils. Y'a plus de saisons, les gamins font des bonbommes de sable et se tartinent de crème solaire.
Le top du top quand tu voyages en budget serré, c'est de profiter gratuitement du luxe. Pour finir mon 25 décembre en beauté je me relaxe entre le sauna et la piscine en dessous de la veranda du haut des 11 étages du yha au couché de soleil. Vue panoramique sur le jour qui s'éteind et la ville qui s'allume, comment être plus détendu?
Je me fait inviter à dormir chez le père à Lucie, la copine de mon meilleur pote Adrilien. Il est ingénieur dans les mines et sa compagne est polonaise donc on a pu discuter dans toutes les langues, c'était cool. Ils mont emmené voir la plage en bas du quartier de mosman à 10minutes à pied. C'est les vacances complet, le calme de l'eau et les mioches qui courent, les baraques à fish and chips sur le rivage, le morcellement de la côte ocre, on oublierait presque qu'on est dans une ville de 4.6 millions d'habitants.
Il me vaut continuer plus au sud pour visiter le reste de la baie et assister au départ de la course en voilier de Sydney jusqu'en Tasmanie depuis Watsons bay. La côte est différente de celle du nord, les falaises sont plus hautes et on se sent plus en retrait de la ville à marcher sur les chemins du littoral. Le coin est très joli avec ses petites plages reclues et son calme radieux.
Il me reste exactement 6 jours pour arriver à Melbourne alors chauffe bubule, j'ai besoin d'un bon copilote.

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